Home Miami beach P.Q. Bâtisseurs, artisans, artistes Marie-Paule Galarneau tient le fort au Thunderbird

Marie-Paule Galarneau tient le fort au Thunderbird

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Marie-Paule Galarneau, passée de mousse à capitaine de navire continue d’influencer le tableau du divertissement à Sunny Isles. De tous les coups en compagnie de son mentor le regretté Gino D’Arpino, depuis 1984, cette dame à la main de fer dans un gant de velours tient fermement le gouvernail au Thunderbird de la Collins Avenue, dernier rempart de spectacles et de restauration « à la québécoise ».
Quand cet hôtel subira, comme les autres, le pic des démolisseurs, le Miami P.Q. sera enterré à jamais.

Actuellement, Marie-Paul Galarneau (brièvement mariée à un Martin Steiner) détient les permis d’opération de débits d’alcool de la cafétéria, du restaurant Montreal Bar B.Q., du bar Bird’s Cage et du pool bar au Thunderbird. Elle y présente des spectacles régulièrement, a des musiciens pour recréer les touristes et la clientèle locale. Aucun autre endroit du genre n’existe plus dans ce trois kilomètres autrefois appelé « motel row ».

Débuts au Sun City
Le cheminement de Marie-Paule Galarneau fille d’un restaurateur lavalois, s’avère exceptionnel. Rapidement : arrivée en Floride ne parlant pas l’anglais (dénominateur commun à plusieurs personnes de l’industrie), hôtesse à Fort Lauderdale puis gérante du restaurant, dirige un Franco Pizza à Homestead.
Puis elle fait son entrée à Sunny Isles, en 1984. Nous la voyons dirigeant un petit bar sympathique au Sun City, de concert avec le chanteur Donald Charlebois. Celui-ci ainsi que l’ex- Tune Up Boy Jean Larose, s’y produisent. Au bar, une ex-Miss Laval, Lise Lapointe. L’affaire ne durera pas une année.

En avril 1985, Marie assiste une un party de fermeture d’un bar détenu par un Colombien au Hawiian Isle et ce bar a nom Club Rendez-Vous. Ce soir-là, elle dit à son mentor Gino D’Arpino : »C’est cette place que je voudrais avoir. »

Voilà Marie au Hawiian Isle
Mais pour le moment, Marie n’a plus de boulot et elle retourne au Québec. Dans l’été, Gino lui téléphone pour lui dire :
« Viens, ils vont nous le donner, le club. »
Le Rendez-Vous reprend donc souffle sous la gouverne de Gino et de Marie le 19 novembre 1985, jour d’anniversaire de cette grande blonde. Se joignent à eux Alcide Sauvé qui accomplira multiples tâches de gérance pendant quatre ans.
Sur scène, on y applaudit Pier Béland, Gilles Girard, Jano Bergeron, Michèle Richard, Claude Valade, Billy Hunter, Evan Johaness, Johnny Farago, Paolo Noël y célèbre ses 60 ans.

D’un endroit à l’autre
Cependant, en 1986, le duo Gino/Marie opère aussi la salle de danse le Carrousel du motel Le Château. Deux ans plus tard, ils prennent le pool bar du Château, installent Sauvé comme gérant. Face à l’océan, Michel Morin fait des imitations de Frank Sinatra…
Le tandem s’installe également au bar du Caravan, pour un bref séjour de six mois.

En 1991, Marie déménage une partie de ses pénates au Golden Nugget mais pour une douzaine de mois seulement. Le temps d’y entendre Frank Olivier, Richard Gauthier, Gil Tibo…
La même année, notre « dame de fer » prend charge du restaurant et salle de spectacles au Best Western, où nous dansons sur la musique de Marc Paul auquel Marie demeure toujours fidèle.

En 1998, Gino D’Arpino tombe malade, Marie va le remplacer au resto La Pergola de l’Hawiian Isle.
En juin, 99, elle cède ses droits du Best Western à sa fille Danièle d’Arcy, mais le pic des démolisseurs se fait déjà entendre…

La voici au Thuderbird
C’est aussi que Marie a d’autres ambitions. Le 1er juillet 1999, elle entre au Thunderbird, prenant place dans le lieu habité quelques mois auparavant par le réputé restaurant Christine’s Lee. Ça va mal débuter…

On ouvre sous la bannière « Regis Steakhouse », pensant que le nom du promoteur de boxe montréalais Régis Lévesque ferait accourir les foules. Mais lui et son copain Alcide Sauvé ne font pas long feu. La dispute éclate, passons…

Marie est ensuite appuyée par Louise Bardier, une habituée de la vie de nuit montréalaise. La place change de nom : The Kendall.
Le Kendal accueille Michel Louvain, Robert Lagacé, Pier Béland, René Godin et ses danseurs, Jean Denis et Louise Giasson s’y amènent avec les concours d’amateurs du lundi : Miss Rendez-Vous d’un Soir.
Ça démarre sur les chapeaux de roues, avec Michel Morin comme pianiste et ensuite Marc Paul qui poursuit son association de plus de 15-16-17 ans avec Marie.

Comme ça ne tire quand même pas fort, le Kendall devient une disco sous la gouverne de Danièle. Manque de peau, la direction de l’hôtel s’approprie le local pour y loger des bureaux d’affaires.
N’empêche, Marie transforme la Salle Bleue en rôtisserie (Montreal Bar B.C.). La voilà récompensée d’un bel achalandage. Au moment d’écrire ces lignes, à l’hiver 2007, elle s’y trouve toujours.
Au bar, Marc Paul remplit les « heures joyeuses », tandis que Pierre Poirier déride la clientèle de la salle à manger.

Avec le public toujours
En fin d’entrevue, Marie Galarneau nous livre quelques réflexions…
« Tout le temps que j’ai été avec Gino, je n’ai jamais mangé chez moi… Les Canadiens aiment s’amuser et prendre un verre. N’eut été d’eux, nous n’aurions pas survécus à Sunny Iles… Pour moi, il faut que ça bouge, ça garde jeune…J’aime relever les défis… Je me donne encore deux, trois ans de travail. Mais qu’est-ce que je vais faire à rester chez moi ? Je suis trop habituée avec le public… »

Ne le répétez à personne, Marie-Paul Galarneau aurait d’autres projets d’affaires et ça comprend encore et encore un engagement auprès du public.


Marie-Paule Galarneau, la Dame de fer de Sunny Iles.


Son frère André Galarneau et sa fille Danièle D’Arcy épaulent Marie à la restauration de même qu’au bar du Thunderbird.


Entre deux Pierre : Perpall et Poirier.