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Le nouveau président d’Haïti va devoir composer avec un parlement éclaté !

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Haïti ‘M pa bliye’

21 Avril:
1900. Naissance de Dumarsais Estimé.
Le dernier président d’Haiti à être élu par l’Assemblée Nationale, Dumarsais gouverna Haiti du 16 Aout 1946 au 10 Mai 1950, lorsqu’il fut renversé par les militaires.

1971. Décès du Dr. François Duvalier.
Président d’Haiti (1957-1971). Certains prétendirent qu’il serait mort bien avant cette date.. Élu au suffrage universel le 22 Septembre 1957, François Duvalier prêta serment le 22 Octobre 1957. En 1964, l’Assemblée Nationale fit de lui un président à vie. A sa mort, son fils Jean-Claude lui succéda à la tête de l’exécutif.

22 Avril:
1941. Le président Elie Lescot visite les Etats-Unis.
Durant cette visite qui s’étend jusqu’au 1er Mai, le président Lescot discutera de l’assistance économique à Haiti et de la défense inter-américaine dans le contexte de la deuxième guerre mondiale.

1971. Jean-Claude Duvalier devint Président
Il succéda ainsi à son père.
Jean-Claude Duvalier fut président d’Haiti de 1971 au 6 Février 1986.

23 Avril:
1876. Remise en vigueur de la Constitution du 14 Juin 1867.

24 Avril:
1966. Visite de l’Empereur Haile Sélassié en Haiti.
Considéré comme le descendant du Roi Salomon et de la Reine de Saba, la visite de Haile Sélassié monopolisa toute l’énergie du président François Duvalier en cette fin d’Avril. Sous son ordre, la ville de Port-au-Prince a été pavoisée aux couleurs nationale et éthiopiennes et un arc dressé à l’angle de la Route de Delmas et du Boulevard Jean Jacques Dessalines.

Le nouveau président d’Haïti va devoir composer avec un parlement éclaté

Port-au-Prince, le 21 avril 2011 – )De Clément SABOURIN (AFP)

Michel Martelly, qui doit être officiellement désigné mercredi comme le nouveau président d’Haïti, n’aura pas les coudées franches pour mener la politique de rupture qu’il a promis pendant sa campagne en raison d’un parlement sans majorité claire.

L’ex-chanteur populaire, connu par le passé pour ses comportements hauts en couleur sur scène, ne sera toutefois pas à Port-au-Prince pour célébrer avec ses partisans son triomphe: avant même la proclamation officielle, il a quitté Haïti mardi pour une visite de trois jours à Washington.

Crédité de 67% des suffrages au second tour, selon les résultats préliminaires dévoilés il y a deux semaines, Michel Martelly n’a fait élire que trois députés de son parti au parlement, selon les estimations.

Dans une chambre basse éclatée, seul le parti Inité du président sortant René Préval, arrive à tirer son épingle du jeu, avec environ 34 députés — sur 99 –, selon le chef de cette formation, le sénateur Joseph Lambert.

M. Lambert a indiqué à l’AFP qu’Inité était actuellement en train de négocier avec d’autres groupes politiques en vue de former une coalition majoritaire au parlement.

Le président haïtien devant faire approuver son Premier ministre et son gouvernement par le parlement, il apparaît de plus en plus probable que l’administration de ‘Tet Kalé’ (crâne chauve), comme M. Martelly est surnommé, soit fortement influencée par Inité. Même chose au sénat: sur les 30 sénateurs de la chambre haute, 16 proviennent du parti de M. Préval, selon M. Lambert.

Aucune heure précise n’a encore été fixée par le Conseil électoral provisoire (CEP) pour la présentation des résultats définitifs des législatives et de la présidentielle, qui ont déjà été reportés à deux reprises.

Tenu le 20 novembre, le 1er tour avait été suivi de violences, des manifestants protestant contre l’éviction de M. Martelly au profit du candidat du pouvoir Jude Célestin. Après enquête, des fraudes ont été constatées et M. Célestin a été relégué à la troisième place.

Si la victoire de M. Martelly n’est pas contestée, les législatives sont beaucoup plus serrées et la publication des résultats laisse craindre des violences dans certaines régions, comme c’est le cas depuis les résultats préliminaires.

A Port-au-Prince, la situation était calme et aucun dispositif de sécurité spécial n’était visible autour du CEP mercredi matin, a constaté l’AFP.

Sans expérience politique et souvent raillé pour son passé grivois, M. Martelly, 50 ans, s’est efforcé ces derniers temps de démontrer qu’il a bien l’intention de tenir ses engagements de rupture.

Sa visite dans la capitale américaine s’inscrit dans cette optique. Mardi, il a rencontré le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick. Mercredi après-midi, il doit s’entretenir avec la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton.

Tributaire de l’aide internationale depuis des décennies, Haïti est souvent décrit, y compris par l’ONU, comme ‘une république d’ONG’ où l’action gouvernementale est concurrencée par les organisations présentes dans le pays, suscitant parfois la défiance des habitants.

La communauté internationale ‘doit fournir au peuple haïtien des résultats plus tangibles’, a d’ailleurs reconnu mercredi le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains, José Miguel Insulza.

Selon plusieurs sources proches du président-élu, l’équipe de transition de M. Martelly est déjà à l’oeuvre pour planifier les projets prévus dès sa prise de fonction, au plus tard le 14 mai, afin d’aboutir à des résultats concrets dans les 100 premiers jours de son mandat.