Home Le Saviez vous? 16 Décembre 1824<li>MESSAGE A LA NATION

16 Décembre 1824
  • MESSAGE A LA NATION
  • 0




    16 Décembre:
    1824. Un incendie ravagea le centre commercial de Port-au-Prince. Cet incendie qui se déclara dans une pharmacie appartenant à un Français alors absent du pays, se propagea rapidement et détruisit plus de 200 maisons servant de magasins et d’entrepôts.

    1888. Constitution promulguée par le président François Denys Légitime à l’autorité duquel est soustrait l’état du Nord dirigé par Florvil Hyppolite.

    1960. Décret changeant le nom de l’Université d’Haiti.
    Créée par la Loi du 5 Août 1920, le décret du 16 Décembre la rebaptisa Université d’État d’Haiti.

    1990. Elections Générales en Haiti.
    Pour la première fois de son histoire, le peuple haïtien avait pu, au terme d’une longue lutte, choisir ses dirigeants au cours d’élections suivies de près par la communauté internationale. Le mouvement Lavalas qui symbolisait l’espoir d’un peuple en quête de paix et de justice a vu son leader, Jean-Bertrand Aristide, triompher avec 67% des votes, et devenir ainsi le premier président démocratiquement élu d’Haiti.

    17 Décembre:
    1902. Nord Alexis proclamé président par son armée.
    Entré triomphalement à Port-au-Prince, il fut proclamé président le soir même. Le 21 Décembre, l’Assemblée nationale entérima cette proclamation.

    2001. Tentative de coup d’état contre le président Jean-Bertrand Aristide
    Le lundi 17 Décembre, à l’aube, des hommes armés, 24 selon les derniers chiffres, avaient attaqué le Palais National. Le Président Aristide ne s’y trouvait pas à cette heure tardive. Les assaillants avaient gardé le contrôle des lieux pendant sept heures, avant que la police ait repris les commandes. A la suite de cet événement, des militants lavalas ont mis le feu aux locaux de certains partis et organisations politiques.

    18 Décembre:
    1757. Naissance à la Petite Rivière (Nord) de Philippe Guerrier.
    Le président Phillipe Guerrier sera le sixième chef d’état Haitien (8 Mai 1844 – 15 avril 1945).

    1879.Constitution Promulguée sous la présidence de Lysius Salomon.

    19 Décembre:
    1957.- Constitution Promulguée par François Duvalier.
    ‘La Constitution de 1957 part du modèle de 1946, …mais se nourrit copieusement de 1950 dont elle conserve les acquis, reproduit les dispositions libérales et les étend dans les clauses nouvelles pour créer de nouveaux droits qui caractérisent l’énoncé constitutionnel duvaliérien.’
    [Constitutions et luttes de pouvoir en Haiti, tome 2, p. 371]

    Pour l’Unité Et L’Intégration ( OUI )

    MESSAGE A LA NATION

    Au Cours de la Cérémonie Officielle de Lancement

    De l’Organisation Socio-Politique

    A l’Hôtel Le Plaza

    Mardi 9 décembre 2008

    Au nom des membres de l’Organisation Pour l’Unité Et L’Intégration ( OUI ), je vous salue et vous remercie d’avoir répondu à notre invitation pour participer avec nous à la cérémonie de lancement de l’organisation OUI. Je salue plus particulièrement, les principaux intervenants venant d’horizon divers, les membres du gouvernement, les membres des partis politiques, les associations professionnelles, les organisations paysannes, le secteur des affaires, les représentants des chambres de commerce, le secteur universitaire, les organisations de base, la communauté internationale, la jeunesse haïtienne, la diaspora, la presse nationale et internationale, et les membres et sympathisants de OUI des les dix départements géographique d’Haïti.

    Chers Compatriotes,

    Il ne fait point de doute qu’Haïti traverse une période critique de son histoire que nous venons, une autre fois, de confirmer avec les dernières catastrophes qui se sont abattues sur tout le territoire national. Nous pouvons nommément citer les différents cyclones Fay, Gustave, Ike, Hanna qui ont dévasté plusieurs départements, et aussi l’effondrement des écoles Promesse Evangélique et de Grâce Divine. Nous envoyons nos sympathies à toutes les victimes et familles éplorées.

    Ces dernières années, nous assistons à une dégénérescence de la société haïtienne dans toutes ces composantes, dégradation des moeurs et des valeurs républicaines, dégradation de l’environnement, dégradation des structures étatiques, et aussi, une accentuation de la misère chronique dans laquelle est plongée la majorité de la population. La classe moyenne a été appauvrie et nous assistons à une fuite des valeurs vers d’autres terres d’accueil qui offre des opportunités avantageuses pour nos frères et sœurs qui ont abandonné leur bateau entrain de couler à cause de l’irresponsabilité de nos élites.

    Les couches défavorisées croupissent dans la misère, et le fossé social, économique et culturel ne cesse de s’élargir entre les différentes classes sociales sous le regard impuissant d’une jeunesse endormie. Une situation qui révolte la conscience des hommes et des femmes de bonne volonté préoccupés par le devenir de leur pays. Cette descente aux enfers est si inquiétante qu’on se demande, perplexe, s’il faut laisser les choses se détériorer ou si le moment n’est pas venu de tirer le signal d’alarme pour un sursaut national afin de sauver notre nation en proie à toutes sortes de malédictions et de calamités.

    La démission des parents a accéléré la délinquance juvénile qui elle-même a conduit à un degré de criminalité auquel les institutions républicaines n’arrivent pas à apporter les réponses adéquates à cause d’un manque de volonté manifeste de nos élites dirigeantes. L’acculturation a provoqué une crise d’identité nationale qui prive l’homme haïtien de la connaissance de sa nature réelle. On dirait : « Que les haïtiens sont en transit dans leur propre pays ». Nous avons l’impression de revivre la situation du peuple juif durant sa longue pérégrination avant d’arrivée à Sion, la terre promise.

    Chers Amis,

    Nous nous plaisons à faire l’étalage des problèmes de notre pays depuis plus de deux cents ans mais en prenant toujours comme excuse la mauvaise gestion des autres comme si nous n’étions pas nous autres des citoyens et citoyennes à part entière et responsable. Nous imputons nos échecs aux gouvernements militaires et dictatoriaux. Cependant, en dépit du fait que ces régimes ne sont plus, depuis plus de vingt-deux ans, la situation sociale, politique et économique d’Haïti nous interpelle, et nous demande d’agir immédiatement. Nos espoirs placés dans l’expérience de nos élites dirigeantes, se sont très vite tournés en désillusion, et notre déception est si grande, que nous devons faire appel à la jeunesse qui constitue la réserve stratégique de la nation.

    Face au danger qui nous guette, face à la situation infrahumaine que vivent les masses défavorisées, la solution ne peut être obtenue que dans l’Unité et l’Intégration de tous les haïtiens et haïtiennes sans distinction de classe et de couleur.
    Notre démarche ne sera pas facile car il y aura toujours des opposants à l’unité et à l’intégration de tous, mais nous nous sommes donné comme mission pour Haïti de l’aider car nous sommes tous fils et fille d’une même nation. Nous avons rencontré pas mal d’obstacles, certains nous ont fait des promesses de participer avec nous et ont désisté, d’autres nous ont menacé, comme vous le savez en Haïti, rien n’est facile, il nous faut beaucoup de courage et de détermination pour contourner ces obstacles.

    Chers invités,

    En puisant dans notre passé, en prenant comme référence l’idéal Dessalinien, nous sommes d’avis et même convaincus que nous pouvons frayer un chemin d’amour, de fraternité et d’unité pour tous. Pourquoi nous n’interrogeons pas tous les points et hauts lieux spirituels d’Haïti, ils ne manqueront pas de nous conduire sur la bonne voie, de nous donner des réponses appropriées et des solutions adéquates à nos démarches. En fouillant dans notre histoire de peuple, en découvrant le rôle que nos ancêtres ont joué pour nous léguer cette terre de liberté, et en faisant une réflexion profonde sur notre gestion en tant qu’héritiers légitimes, nous pouvons dire que notre histoire, notre manteau de nationaliste est faite de division, de haine, d’exclusion, et surtout, de crises permanentes que nous sommes obligés aujourd’hui de maitriser.

    C’est à ce moment seulement, que nous trouverons la voie du salut et de la renaissance d’Haïti pour que nous puissions crier haut et fort : Haïti renaîtra de ses cendres.

    La Constitution de 1987 représente incontestablement un acquis fondamental de la lutte qui a conduit au 7 février 1986. Elle devrait être l’épine dorsale de l’état démocratique à mettre en place. En effet, comme il est stipulé dans le préambule de la constitution, elle a été élaborée et votée pour garantir les droits inaliénables et imprescriptibles à la vie, à la liberté, au progrès socio culturel et au développement économique.

    La proclamation de notre constitution avait pour objectifs :

    De constituer une nation haïtienne socialement juste économiquement libre et politiquement indépendante.
    De rétablir un État stable et fort, capable de protéger les valeurs, les traditions, la souveraineté, l’indépendance et la vision nationale.
    D’implanter la démocratie qui implique le pluralisme idéologique et l’alternance politique et affirmer les droits inviolables du Peuple Haïtien.
    De fortifier l’unité nationale, en éliminant toutes formes de discriminations entre les populations des villes et des campagnes, par l’acceptation de la communauté de langues et de culture, et par la reconnaissance du droit au progrès, à l’information, à l’éducation, à la santé, au travail et au loisir pour tous les citoyens.
    D’assurer la séparation, la répartition harmonieuse des Pouvoirs de l’Etat au service des intérêts fondamentaux et prioritaires de la Nation.
    D’instaurer un régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales, le respect des droits humains, la paix sociale, l’équité économique, la concertation et la participation de toute la population aux grandes décisions engageant la vie nationale, par une décentralisation effective.

    Cependant, il est évident que très peu de ces engagements ont été respectés, que le bilan de l’action politique et social de nos dirigeants se révèle catastrophique. Il est clair qu’aujourd’hui nous sommes tous responsables. OUI n’a nullement l’intention de vouloir se disculper. Nous sommes conscients de notre grande responsabilité dans la situation actuelle. Toutefois notre plus grande appréhension reste et demeure notre avenir, plus spécifiquement, celui de la jeunesse et de la population toute entière qui a attendu le changement en vain pendant de longues années.

    Le problème est si grave que la jeunesse se sent exilée dans son propre pays. Son seul rêve est de trouver une nouvelle patrie, une autre nationalité. La jeunesse ne doit pas démissionner et ne doit non plus accepter ce départ forcé. FUIR est l’option privilégiée qui s’offre à nous quand nous nous trouvons aux bords du désespoir, quand nous réalisons que notre avenir et celui de nos frères et soeurs est hypothéqué.

    Nous avons toujours voulu rester cette majorité silencieuse, cette portion de la population timide, bien que représentative de la société, qui se tient hors de la gestion de la chose publique, délaissant la politique à une catégorie d’hommes incapables de donner des résultats satisfaisants. Les espoirs et les attentes de cette jeunesse ont toujours été bafoués par les luttes inter claniques entre les groupes politiques, sociaux et économiques. Chaque fois qu’une porte est ouverte, cette oligarchie bloque nos avancées afin de faire pérenniser la domination de clan.

    Aujourd’hui, plus qu’hier, la jeunesse doit prendre en main son destin pour conquérir les espaces nécessaires afin de garantir une bonne gestion de nos quartiers, de nos sections communales, de nos communes et de nos villes.

    Quand cette oligarchie rétrograde veut maintenir le statu quo, et nous isoler, elle nous accuse de : « MACOUTES, D’ATTACHES, DE ZENGLENDOS, DE CHIMERES, ET LE DERNIER EN DATE, DE RAT PA KAKA », et certaines fois veulent attribuer la cause de nos malheurs à la communauté internationale. Nous avons toujours été les victimes physiques, psychologiques et économiques de toutes les mauvaises pratiques de ces groupes qui durant des années ont cultivé, la division et l’exclusion. Nous sommes les produits d’une société rétrograde, sans aucune vision moderne de développement pour la république. Maintenant, que nous avons subi les conséquences, OUI se veut un vecteur de changement, un pont entres toutes les couches et les secteurs de la société pour bâtir un état moderne capable de produire des hommes et des femmes modernes pour le bien être de la collectivité.

    Notre devise est : AGIR POUR CHANGER, et le Changement par l’action est cette mouvance sociopolitique, cette vision commune, cette nouvelle idéologie haïtienne, et ce nouveau leadership que OUI, Organisation Pour l’Unité Et l’Intégration veut construire en utilisant le dialogue ouvert et sincère comme stratégie optimale.

    OUI est une organisation de réflexion et d’action, ses portes sont ouvertes à tous HAITIENS, HAITIENNES d’Haïti et de la Diaspora sans distinction de race, de classe, de couleur, et de statut sociale, politique, religieux et économique. Elle se veut l’idéologie nouvelle de la jeunesse, mais d’une jeunesse en tant qu’état d’esprit et non de tranche d’age tout en incarnant l’IDÉAL DESSALINIEN d’union et d’intégration. Cet idéal qui visait la construction d’un état moderne autour d’un compromis entre noirs et mulâtres, et aussi entre toutes les forces politiques, sociales et économiques du pays. Un idéal qui demandait un dépassement de soi, une grandeur d’âme, un amour de son prochain afin de combattre les divisions, la haine, l’exclusion qui nous poussaient à nous battre les uns contre les autres, et à ne pas accepter de travailler ensemble pour le bien-être de la population.

    OUI sera, donc, une organisation qui travaillera pour une prise de conscience de chaque Haïtien sur la nécessité de changer de comportement et de mentalité au bénéfice de cette terre que nous partageons ensemble, et aussi travailler pour une « DEZOMBIFICATION» de l’homme haïtien à travers des campagnes massives d’éducation civique, de forums télévisés, de débats constructifs en intégrant la jeunesse et toutes les couches de la société, réaliser l’unité de tous sans distinction, œuvrer pour l’intégration de la jeunesse, des couches défavorisées, des petits métiers, des paysans, et sans oublier, l’intégration de nos frères et sœurs exilés ou non vivant dans la diaspora.

    Ces initiatives libéreront toutes les frustrations tout en recherchant notre vraie identité, nos valeurs et ressources naturelles intrinsèques. L’Organisation Pour L’Unité et L’Intégration veut recréer cette unité et sera le trait d’union entre toutes les couches qui sont antagoniquement divisées. Elle se veut le vecteur directeur de cette unité susceptible de revigorer et fortifier la société haïtienne. C’est de cette union seulement que naîtra l’équilibre nécessaire à la reconstruction nationale.

    OUI est également certaine qu’elle ne veut pas faire une lutte générationnelle pour remplacer CEUX-LA qui ont échoué, mais au sein de l’organisation, nous croyons que les solutions prônées dans les idéologies nouvelles du vingt-et-unième siècle, exigent robustesse, vivacité et une capacité de répondre efficacement aux revendications du moment. Certes, Les expériences des anciens doivent nous aider à ne pas répéter les erreurs du passé mais le moment est venu pour que la jeunesse prenne en main son destin.

    Aujourd’hui, il est impérieux de réaliser l’unité et l’intégration autour d’une vision commune sans démagogie, sans intérêt mesquin et individuel. Nous devons travailler ensemble, le gouvernement, le monde des affaires, la classe politique, les étudiants, les organisations de femme, les syndicats, les organisations populaires, les éducateurs, les petits métiers, les petites marchandes, les artistes, les professionnels du droit, les médecins, les agronomes, les ingénieurs, les paysans, les vodouisants, les catholiques, les protestants, et le secteur informel, pour provoquer une prise de conscience nationale en vue d’un changement véritable afin de briser définitivement les barrières qui nous empêchent d’évoluer en tant que peuple.

    Ce changement tant voulu par le peuple haïtien passe nécessairement par la décentralisation des pouvoirs publics consacrés par la constitution de 1987 comme méthode et base d’accompagnement du progrès national. Il est anormal que les relations entre la capitale, les zones rurales soient déséquilibrées à ce point. La concentration des services publics au niveau de Port-au-Prince, où 46% des agents de la fonction publique se trouvent dans la seule zone métropolitaine, et que 15% de ces agents sont répartis dans les milieux ruraux où vivent 65% de la population. Ceci représente le symptôme terrible du déséquilibre de notre société.

    OUI ne dira pas : A l’impossible nous sommes tenu quand nous sommes complètement nu, mail OUI dira OUI NOU DAKO ET NOU K CHANJE SA.

    Nous ne devons pas rêver d’un pays, mais de travailler pour que les idées de solidarité, de justice sociale, de convivialité, de respect des normes et des lois, d’accroissement et de partage équitable de la richesse nationale deviennent une réalité et non une fatalité. C’est seulement à ce prix que nous honorerons la volonté de nos ancêtres inscrits sur notre emblème national : L’union fait la force.

    « Eliminons les querelles de chapelles, les divisions de classe, de couleur, et de statut pour faire place à l’unité et à l’intégration.

    Cessons les palabres inutiles, les « VOYE MONTE » de tous les jours.

    AN NOU SISPAN DI NON A CECI NON A CELA, POU NOU DI OUI NOU K CHANJE SA

    OUI nou k retire ti moun nan la ri yo

    OUI nou k propté peyi nou

    OUI nou ka jéré lopital jénéral

    OUI nou ka transfòmé sité soley, la savan okay, la foset OKAP, raboto

    OUI nou ka bay swen santé,

    OUI nou ka bay kourant 24 sou 24

    OUI nou k kréyé travay

    OUI nou ka gin dlo potab

    OUI nou ka met lekol pou tout ti moun

    OUI nou ka bay pep la manjé

    OUI nou ka édé péyizan yo

    OUI OUI OUI, NOU TOUT DAKO

    DONC DISONS OUI A HAITI NAN INITE AK INTEGRASYON TOUT MOUN.

    Peut on parler d’unité quand nous avons des exilés hors de leur pays natal ?

    OUI lance un appel d’unité en demandant le retour officiel de tous les exilés politiques, plus particulièrement, Les présidents Jean-Claude Duvalier et Jean Bertrand Aristide

    Au nom de l’Organisation Pour L’Unité Et L’Intégration (OUI), je vous remercie pour votre attention et surtout de votre présence parmi nous.

    Georges Duperval

    Président de l’Organisation Pour L’Unité Et L’Intégration OUI