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Des centaines de familles à la rue.

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Des centaines de familles à la rue.

Port-au-Prince, 19 avril 2013- (AHP)- Des centaines de familles qui se sont retrouvées à la rue à la suite du séisme qui a frappé Haïti en janvier 2010, risquent actuellement d’être chassées du camp de fortune qu’elles ont installé dans le quartier de Christ-Roi, à Port-au-Prince, s’inquiete Amnesty International.

L’organisme de droits humains a rapporté que le 23 mars 2013, un homme affirmant etre le proprietaire des terrains sur lesquels le camp Christopher a été installé, s’est rendu sur place, accompagné d’un juge de paix et de plusieurs policiers.

Le juge de paix a distribué aux résidents un document leur ordonnant de quitter les lieux dans deux jours. Ceux-ci n’ont jamais eu l’occasion d’être entendusdevant un tribunal pour répondre aux revendications du soi-disant propriétaire.

Le 3 avril dernier, les habitants du camp ont défilé jusqu’au palais présidentiel pour protester contre la menace d’expulsion forcée qui pèse sur eux.

Le« propriétaire » leur a ensuite dit qu’ils avaient jusqu’au 3 mai pour partir.

Le camp Christopher, situé sur des terrains privés dans le quartier de Christ-Roi, à Port-au-Prince, abrite 345 familles, soit 1 689 personnes, d’après les dernières estimations en date de l’Organisation internationale pour les migrations.

La plupart des résidents vivaient déjà dans le quartier avant le séisme de 2010 et ils y ont construit des abris lorsqu’ils se sont retrouvés à la rue.

Au début, le propriétaire les a informés qu’ils pouvaient rester pendant deux mois. Néanmoins, ceux-ci n’ont jamais reçu aucune solution de relogement. Ils n’ont nulle part où aller

Les autorités sont appelées a veiller à ce que les habitants du camp Christopher ne soient pas expulsés en dehors de toute procédure légale, sans préavis suffisant ni consultation, et de garantir que toutes les personnes concernées aient accès à une solution de relogement adéquate.

Elles sont également appelées à déterminer des solutions durables pour répondre aux besoins d’hébergement des habitants du camp et des autres centaines de milliers de personnes qui vivent encore dans des camps de fortune où les conditions sont déplorables.