Michel Martelly a rejeté jeudi les accusations du sénateur Moïse Jean-Charles concernant l’expulsion des sans-abri qui se trouvaient sur la place publique du Carrefour de l’Aéroport, à Delmas.
Le président de la République dit privilégier le dialogue avec les sans-abri logés dans les camps de fortune afin de planifier leurs déplacements.
M. Martelly explique que le Maire de Delmas, Wilson Jeudy, a décidé de débarrasser la place publique du Carrefour de l’aéroport de ses occupants après avoir découvert que des bandits armés utilisaient des tentes non occupées pour s’échapper après leurs forfaits.
« Au carrefour de l’aéroport, des tirs d’armes retentissent de temps à autre, on vole des téléphones cellulaires ( ). Il y a des gangs dans le carrefour. ( ) On ne saurait donner aux gens, en cadeau, une place publique pour y établir des tentes favorables aux activités de gangs », avait indiqué le maire de Delmas au moment de la destruction des tentes de ces sinistrés, le 23 mai dernier.
Le sénateur Jean-Charles accuse ainsi le président Martelly d’avoir ordonné l’expulsion des sinistrés du séisme du 12 janvier 2010 des places publiques et la destruction de leurs tentes par les mairies.
Le parlementaire dit avoir des preuves tangibles de l’implication du chef de l’Etat dans ces opérations.
« Il faut envisager une formule plus simple pour déloger les sinistrés », conseille M. Jean-Charles.
En réaction, le Chef de la République pense que le deuxième sénateur du Nord s’en prend à lui pour n’avoir pas eu le temps de le recevoir à son Bureau à deux reprises.
Michel Martelly invite Moïse Jean-Charles à le rencontrer afin d’apaiser sa frustration.