Home Miami beach P.Q. Du rire et des larmes Muriel Lortie: succès et fortune

Muriel Lortie: succès et fortune

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Je ne suis jamais allée à l’école mais j’ai eu les plus belles jobs au monde » de nous dire Muriel Legault-Lortie, une femme d’affaires qui a connu le succès et gagné beaucoup d’argent en Floride.

La plupart de souviennent de Muriel Lortie à cause du bar qu’elle opérait dans le centre d’achat, face au motel Suez, à Sunny Isles, mais que de chemin parcouru pour la p’tite fille issue du quartier populaire de Saint-Henri, à Montréal.

Avec pour tout bagage scolaire une septième année, Muriel Legault s’est lancée dans le marché du travail. Hôtesse de l’air, mannequin, employée d’un bar-salon montréalais, la jeune femme dans la vingtaine se préparait peut-être sans le savoir à devenir riche.

Arrivée en Floride en 1972, alors qu’elle ne parlait presque pas l’anglais Muriel Legault qui va épouser un Lortie et dont elle est veuve depuis quelque 28 ans, se lance en affaires : une compagnie de tee-shirts.

À l’occasion, elle remplace une camarade dans un bar. Dans ce contexte, et pour illustrer sa compréhension de l’anglais, elle raconte : «Le premier soir, un type, en rentrant, demande un Jack Daniels : « Il n’est pas ici », lui répond-elle.
Puis la voilà derrière le comptoir du bar extérieur au Hawiian Isle. Ceci deux ans avant de se porter acquéreur d’un bar laitier dans le RKRK Shopping Center. Nous sommes en 1975.

Deux autres années passent et les affaires vont de plus en plus rondement : la voilà propriétaire de quatre restaurants à la plage de Hollywood. Ses mentors se trouvant Nick et Gino D’Arpino, des spécialistes de la restauration, elle ouvre le Franco Pizza dans la Biscayne à Miami. Elle va le garder pendant onze ans.

Pendant ce temps, l’argent rentre à flots au bar laitier, les dix-sept employés suffisant à peine pour des files de 75 personnes attendant à l’extérieur.

La chance continue de suivre cette femme d’affaires avertie et qu’on qualifie de rusée : en 1991, la crème glacée est remplacée par la pizza et, l’année suivante les dégâts causés par Hurricane Andrew amènent des milliers de spécialistes en tous genres dans le sud de la Floride. « Il y avait trop de monde à la porte, ce fut une année de rêve » déclare Muriel.

Et le rêve se poursuit : avec un permis de boisson (acheté pour la rondelette somme de 85 000$) le My Pizza se bâtit une clientèle nombreuse et régulière. Des spectacles en soirée aident à faire résonner la caisse enregistreuse.

En 2003, lorsque Muriel met la clé dans la porte du My Pizza, elle est devenue une personne riche. Qui vit dans une luxueuse demeure de Sunny Iles Beach en compagnie de son amoureux le musicien-chanteur Michel Chatillon.

Dans ce chapitre Du rire et des larmes, histoire de Muriel Legault-Lortie, cinquante-sept ans en 2005, relève du rêve, voire du fantasme. Quoiqu’elle s’avère celle d’une personne opiniâtre et laborieuse. « Ma drogue c’était de faire de l’argent » confie Muriel.
Elle a réussi !