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Investissement immobilier: ces Varois qui vivent à Miami

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Investissement immobilier: ces Varois qui
vivent à Miami

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Miami Beach fait rêver même les Varois : 24° garantis sur facture en hiver, la plage 300 jours par an. « Oui, nous roulons tous dans des voitures plus grosses qu’une Twingo. Certes nous pouvons entrer dans des clubs hyper branchouilles remplis de mannequins », s’amuse Fab, l’animateur du site très fréquenté sur internet forummiami.com. « Mais notre vie n’a rien d’exceptionnel : si nous sommes nombreux dans le business, c’est parce que c’est le moyen le plus simple d’obtenir un visa ». Quand aux belles voitures, « elles ne coûtent pas plus cher à l’entretien qu’un petit modèle en France ».

Des Varois avec de l’argent. N’empêche, la Floride a toujours attiré les Français par milliers. Ils y retrouvent, selon le
promoteur marseillais Marc Piétri « le caractère décontracté des USA », couplé à l’ambiance chaleureuse de l’Amérique du Sud : « Toute la ville est dirigée par les Cubains avec qui il est facile de travailler ». 50000 compatriotes y vivent leur rêve américain.

Depuis deux ans, une foule de Varois débarque avec de l’argent frais pour racheter des logements à prix cassés, alors que la parité euro/dollar est très avantageuse. Patrick Viscaino, un agent immobilier installé sur place, évalue à 15 % les clients venant de Nice, Saint-Tropez, mais aussi Marseille ou Aix. Franck Parienti, agent immobilier basé à Paris, Cannes et Miami leur offre même des virées shopping immobilier.

Avion gratuit depuis notre région pour les plus motivés et tournée en bus : dix à quinze maisons dans la journée. Tous ses clients ne sont pas des rentiers. « Plutôt des personnes qui préfèrent passer leur retraite en Floride que sur la Côte d’Azur »… voire sur les deux. Elles déboursent en moyenne 150000 dollars (110000 euros) pour une coquette masure de 110 mètres carrés en moyenne qu’elles occupent ou qu’elles louent.

Des quartiers livrés aux gangs. Les plus fortunés ont droit à une visite en bateau des maisons sur l’eau où pour 600000 dollars et plus, ils pourront amarrer leurs propres embarcations. En 2010, Franck Parienti a vendu cent cinquante biens à ses clients provenço-azuréens.

Pourtant les pièges existent. Un agent immobilier implanté en Floride rappelle, à titre anonyme, que cette ville « est la dernière frontière au sens américain, c’est à dire que tout est possible, que chacun a une place. Mais Miami Beach n’est qu’une partie de Miami ». D’autres quartiers sont moins rentables, voire carrément livrés aux gangs. « Les condos (copropriétés bien équipées) à 100000 dollars ne sont pas de bonnes affaires ». L’une de ses consœurs, Brigitte Respaut-
Degrave, est en contact avec « beaucoup de personnes du sud-est de la France », la Floride « leur rappelant leur qualité de vie, avec les impôts en moins ». Elle les détourne des ventes après saisie immobilière (forclosures), longues et contraignantes pour privilégier les transactions de gré à
gré, « au prix du marché ». Un bon compromis entre affaires et morale : certains rechignent à faire du profit sur le dos des propriétaires expulsés… Bernard Paran (Morgan Stachs à Marseille) a un avis différent « concernant les ventes avec saisies. Il y a de très bonnes opportunités. Mais le processus d’achat est beaucoup plus long qu’une vente classique alors que cela ne rapporte pas davantage à l’agent immobilier ».

Autre conseil glané auprès des experts : bien évaluer les charges réclamées pour un appartementen condominium. Elles frisent généralement les 4 à 5 % de la valeur du bien par an. Un taux qui peut grimper quand plus de 30 % de la copropriété est encore en vente. Cela ne freine guère, pour l’instant, les sudistes dans leur quête de plus-value. « Les prix devraient remonter de 30 % dans les 3 à 5 ans » est persuadé un investisseur provençal. « Les bonnes affaires commencent
d’ailleurs à se raréfier » même si des milliers de biens sont en vente. Son dernier conseil : « Se décider vite. En moins d’une semaine, il faut être prêt à signer ».

Texte de Patrice Maggio ([email protected])
Montage: Mirzoev Bilal
Texte reçu de Brigitte Clement