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L’utilisation des TIC pour améliorer la qualité de l’éducation

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L’utilisation des TIC pour améliorer la qualité de l’éducation


M.Creutzer Mathurin, responsable de la Cellule de pilotage du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP)


Suite à un atelier organisé à l’intention des cadres et des techniciens du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle(MENFP), un colloque s’est tenu, du 16 au 18 juin, à Port-au- Prince, sur les technologies et l’éducation. Ce sommet a été une occasion pour des experts nationaux et étrangers en matière d’éducation et des technologies de poser la problématique de l’intégration des technologies de l’information et de la communication(TIC) dans l’ensemble du système éducatif. Il est question de voir comment introduire les TIC pour parvenir à une amélioration des qualités de l’éducation et de l’apprentissage.

« L’idée de recourir à l’intégration des technologies de l’information et de la communication(TIC) n’est pas une finalité en soi. C’est un moyen pour entrer dans le XXIe siècle, améliorer les performances du système éducatif à tous les points de vue (…) », a indiqué Creutzer Mathurin, responsable de la Cellule de pilotage du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle(MENFP). Selon lui, hormis les difficultés liées à l’électricité et au nombre de techniciens disponibles pour l’implantation des TIC dans le système, tout est prêt.

L’instigateur de cette idée novatrice, Kesner Pharel, a, pour sa part, cru que l’introduction des TIC dans les établissements scolaires facilitera l’accès des élèves à l’information et une meilleure gestion des écoles. « Depuis quinze ans, j’insiste sur la nécessité d’intégrer les technologies dans notre système d’éducation. Le Costa Rica a pris la même voie, mais nous n’avons pas les mêmes résultats. Il manque de synergie entre les différents acteurs et une politique publique de télécommunication », a déclaré le PDG du Group Croissance, tout en souhaitant qu’il y ait une réforme au niveau du système éducatif en proie à des problèmes de toutes sortes. L’économiste a aussi plaidé en faveur d’une implication de toutes les couches de la société.

Le PDG de Voilà, Robin Padberg, croit que le secteur privé et le gouvernement peuvent créer une synergie afin de promouvoir des programmes d’éducation à distance pour les enfants du premier cycle. Il encourage aussi des partenariats entre la compagnie Voilà et les universités sur la place. « Nous, au niveau de Voilà, aimerions mettre nos ressources à la disposition des universités pour permettre aux étudiants de se spécialiser, par exemple dans le développement des réseaux. Nous pouvons aussi les incorporer dans des stages au niveau de la compagnie pendant leurs études. Ce qui leur permettera d’avoir des expériences professionnelles », a-t-il précisé.

La radiographie du système éducatif haïtien a révélé des déficiences énormes. « Il y a environ 16 080 écoles primaires et 3 277 écoles secondaires dont 85 % sont des écoles privées dirigées par des communautés, des organisations religieuses et des institutions à but lucratif. Le taux des enfants qui entrent à l’école primaire est de 67 %, cependant, moins de 30 % parviennent au niveau du certificat. Pour le secondaire, le taux d’élèves ayant l’âge requis est de 20%. En ce qui a trait aux éducateurs, environ 70 % des enseignants des écoles primaires ne sont pas des normaliens. Chaque année, il y a 400 nouveaux enseignants qui ont décroché leur certificat, pourtant le système a besoin annuellement de plus de 2 000. Haïti a besoin de combler ses déficiences à long terme en ce qui concerne les infrastructures scolaires, les enseignants qualifiés et une éducation standardisée afin de préparer de jeunes citoyens pour le XXIe siècle. »

Source: Le Nouvelliste