20 Janvier:
1758. Mackandal périt sur le bucher.
Redouté aussi bien par les colons blancs qu’il empoisonnait et de qui il incendiait les propriétés et plantations que par les noirs qu’il punissait sévèrement quand ils pactisaient avec les colons, ce marron fut brûlé vif, après avoir échappé pendant quatre ans à la maréchaussée. Sa légende resta néanmoins gravé dans l’imaginaire des esclaves.
21 Janvier:
2002. Démission du gouvernement Chérestal.
objet d’attaques répétées de plusieurs secteurs du pays, le premier ministre, Jean-Marie Chérestal, annonça sa démission au président Jean-Bertrand Aristide dans une lettre datée du 17 Janvier. Cette démission a été acceptée au conseil des ministres tenu le 21 Janvier.
22 Janvier:
1964.- Inauguration de l’Aéroport Mais Gâté.
Situé à quelques 8 kms du centre de Port-au-Prince et appelé, à son inauguration, Aéroport François Duvalier, il fut rebaptisé Aéroport de Maïs Gâte, du nom de la zone où il est situé. Aristide, durant sa deuxième présidence, le rebaptisa ‘Aéroport Toussaint Louverture’, du nom du précurseur de notre indépendance (Arrêté du 4 avril 2003).
1999.- Grève de l’opposition au gouvernement de Préval.
Une grève décrétée pour marque son opposition contre la décision du chef de l’état, René Préval, de consacrer la caducité de la 46ième législature. Elle ne fut suivie qu’en partie.
23 janvier
1976.- Décès de Mgr. François Poirier
Né le 2 Novembre 1904, Mgr François Poirier, un prélat français devint archevêque de Port-au-Prince le 3 juillet 1955. Accusé d’être de connivence avec des étudiants grévistes et fut expulsé du pays en novembre 1960. Pour faciliter les pourparlers entre le gouvernement de Duvalier et le Saint Siège, il remit sa démission en 1966.
26 janvier:
1956: Décès, à Port-au-Prince, de Cléante Desgraves-Valcin
Poète, romancière et suffragiste haïtienne, Cléante Valcin, née Desgraves d’une mère américaine et d’un père haïtien, se fit surtout remarquer par ses action en faveur des femmes haïtienne et sa lutte pour leurs droits de vote. Présidente de la Ligue féminine de l’Action sociale et co-fondatrice du journal féministe Voix des Femmes, elle laissa également à la postérité deux romans (Cruelle Destinée; 1929. La Blanche Négresse; 1934), un recueil de poèmes (Fleurs et Pleurs; 1924) et des nouvelles publiées sous le titre de Deux héroïnes (1989).
27 Janvier:
1914. Démission du président Michel Oreste
Ancien commandant militaire du département de l’Artibonite, Michel Oreste, qui triompha facilement de ses rivaux du Nord se fit élire président par l’Assemblée nationale le 8 Février 1914 après la mort de Tancrède Auguste.
Voir aussi: Liste des présidents d’Haïti
28 Janvier:
1801. Entrée triomphale de Toussaint à Saint Domingue.
Toussaint Louverture, gouverneur Général de la partie française de Saint Domingue fait son entrée triomphale à Santo Domingo à la tête de quelques dix milles hommes et en prend possession au nom de la France.
1811. Arrivée aux Cayes des insurgés de la 17ème demi-brigade.
Ce bataillon cantonné à Fonds Bleu dans l’arrondissement de Jérémie s’était révolté contre Rigaud qui dirigeait la presqu’île du Sud, après la scission avec de l’Ouest. La misérable condition des soldats due aux mépris de Rigaud fut l’une des raisons évoquées par les insurgés pour motiver leur action. L’autorité de ce dernier fut moralement éméchée malgré sa victoire.
1843. Apparition dans le ciel d’Haiti d’une longue comète.
La vue de la comète terrorisa les Haitiens. Et certains y virent dans ce signe du ciel un présage. Après la chute de Jean-Pierre Boyer, quelques six semaines après.
Société
HAÏTI/ MENACE DE CATASTROPHE NATURELLE / Risque sismique élevé sur Port-au-Prince
Par Phoenix Delacroix
jeudi 25 septembre 2008
Le versant nord du morne du Canapé Vert.
« Toutes les conditions sont réunies pour qu’un séisme majeur se produise à Port-au-Prince. Les habitants de la capitale haïtienne doivent se préparer à ce scénario qui finira, tôt ou tard, par arriver ». Patrick Charles, 65 ans, géologue et ancien professeur à l’Institut de Géologie appliquée de la Havane, se défend d’être alarmiste. Pourtant, il n’ y est pas allé par quatre chemins quand Le Matin lui a offert l’opportunité de réagir sur le dossier de menace sismique planant sur Port-auPrince. Le vieux chercheur a répondu à nos questions avec la rigueur d’un universitaire avisé. À son avis, le danger est imminent « Dieu merci, la science met à notre disposition des instruments pouvant prévoir ces genres d’événements, tout en nous permettant de démontrer nos conclusions. C’est le temps et le hasard qui jouent en faveur de notre capitale. Une grande catastrophe plane sur notre tête », prédit-il.
Ce n’est pas tant la gravité des propos de Patrick Charles qui nous intrigue, mais sa conviction inébranlable dans sa prédiction. Pour nous convaincre, il n’hésite pas à nous exposer un cours détaillé de géologie, en se servant de cartes géologiques très précises et de son PC. « Port-au-Prince est construite sur une grande faille qui part de Pétion-Ville, traverse toute la presqu’île du Sud, pour aboutir à Tiburon. En 1751 et en 1771, cette ville a été complètement détruite par un séisme. Je parie mes yeux que cela se reproduira. La science peut aisément le confirmer », déclare-t-il.
Sur la base des connaissances et des données scientifiques qu’il a accumulées sur le sujet durant plusieurs décennies, Patrick Charles, en bon citoyen, a de quoi se révolter. L’imminence du danger se précise avec le temps et les événements. Et pour renforcer sa prédiction, M. Charles prend en exemple les dernières secousses enregistrées ces derniers jours au niveau de la capitale haïtienne. « Pendant ces dernières semaines, la terre a tremblé à plusieurs reprises au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Du 1er au 12 septembre, trois secousses mineures ont été enregistrées à Pétion-Ville, Delmas, Croix-desBouquets, plaine du Cul-de-Sacc.
Le directeur du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME), l’ingénieur Dieuseul Anglade, a confirmé ces informations. Ces secousses mineures sont inquiétantes. Elles annoncent généralement des séismes de plus forte intensité », avise-t-il.
Dieu merci, Patrick Charles n’est pas le seul intéressé par le sujet.
La question de la menace sismique sur Port-au-Prince est un sujet d’actualité. Elle a été débattue, ces derniers jours, par beaucoup de personnes, dont des intellectuels de haut rang. Les conclusions sont unanimes : Port-au-Prince risque bien de se transformer, du jour au lendemain, en un amas de ruines au terme d’une violente secousse tellurique. « Durantant deux siècles, aucun séisme majeur n’a été enregistré dans la capitale haïtienne. La quantité d’énergie accumulée entre les failles nous fait courir le risque d’un séisme de 7,2 d’amplitude sur l’échelle de Richter. Mieux vaut ne pas en parler, il ne faut pas paniquer. Mais ce serait une catastrophe », admet le responsable du Bureau des Mines et de l’Energie, intervenant récemment dans la presse.
Le problème est posé dans toute son acuité. Des mises en garde sont régulièrement adressées. Mais les mesures ponctuelles sérieuses tardent à venir. En cas de violent séisme au niveau de la zone métropolitaine, M. Charles évoque deux scénarios catastrophiques : un tsunami géant au niveau du Lac Azuéi, inondant la plaine du Cul-de-Sac ; la désagrégation du morne l’Hôpital. « Dans les deux cas, le mal est infini. Ce sont des choses tout à fait possibles. L’essentiel est de prendre des dispositions pour atténuer leurs effets. Je suis prêt à endosser l’habit de pèlerin pour aider mes compatriotes à sortir de leur léthargie », affirme le géologue.
Face à une telle menace, très peu de mesures préventives ont été annoncées par les autorités. La bidonvilisation du morne l’Hôpital et de la Plaine du Cul-de-Sac, l’exploitation anarchique du Sable de Laboule se poursuivent inexorablement.
Il faut toutefois signaler les efforts de la BME pour installer sur toute l’étendue du territoire national des instruments permettant de mesurer l’amplitude des secousses sismiques. Rappelons, pour nos lecteurs, que deux grandes failles traversent le pays. L’une au niveau de la région septentrionale et l’autre au niveau de la presqu’île du Sud. Tous nos départements, hormis le Centre, sont exposés au séisme et au tsunami. « Les autorités sont obligés de prendre des mesures ponctuelles quoique impopulaires pour protéger certaines zones. Le bilan du passage des trois derniers cyclones sur Haïti interpelle notre conscience. Nous vivons une période très difficile et nous devons agir. Le compte à rebours a commencé. La nature nous demande des comptes. Il faut agir pour sauver ce qui peut encore l’être », soutient Patrick Charles.
Par Phoenix Delacroix
jeudi 25 septembre 2008