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Subventions: – Hollywood dépense trop

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Hollywood dépense trop
Pour développer sa ville et s’assurer que les vacanciers ne la délaisseront jamais, Mara Giulianti la mairesse de Hollywood investit quelque 2.5 M$ par année en subventions de toutes sortes. Festivals, fêtes du 4 juillet, clambakes, concours de beauté, célébrations du Nouvel An, Mardi Gras, parades, concerts, spectacles, téléthons, partys sur la plage, feux d’artifice, orchestre symphonique, compétitions sportives, concours de poésie, exposition d’art, foire culturelle, festival country ou latin, bref tout ce qui peut réunir le monde et faire de Hollywood, une destination de vacances de choix.

Si pour Mara, investir dans le culturel est un bon moyen de s’ouvrir au monde et d’attirer le tourisme, certains de ses conseillers ne sont pas tout à fait de son avis et crient au scandale déclarant que la mairesse dépense l’argent des contribuables sans compter. L’opposition veut voir les livres et scruter les dépenses à la loupe. Ce qui est considéré comme une nécessité par Mara devient du gros luxe par ses détracteurs qui, pour rien au monde, ne veulent voir Hollywood s’ouvrir au monde. Ils ont gardé la ville en vase clos durant des décennies et s’opposent aux inévitables changements des années actuelles.

Selon Roger Desjarlais, un ancien administrateur de la ville, Mara a complètement oublié qu’elle dépensait l’argent des contribuables et que, pour satisfaire ses caprices, elle augmentait les taxes régulièrement. La culture, selon ses dires, ne devrait jamais être aux frais des contribuables et par conséquent, on devrait limiter les subventions. Le conseil réplique que sans support monétaire, aucun festival n’aura pignon sur rue à Hollywood et les touristes, tout comme les résidents, iront dépenser leur argent ailleurs, là où ça grouille et où la vie est agréable.

Et, c’est la ronde des insultes et des gros chiffres. Les dernières célébrations du 4 juillet et la veille du Nouvel An ont coûté chacune quelques 150 000$ alors qu’on a dépensé 90 000$ pour le Mardi Gras présenté sur la plage, 42 000$ pour Ocean Dance, etc. etc. La liste de reproches est très longue. À sa défense, la mairesse dira qu’elle croit énormément à la culture et que ce sont justement tous ces festivals qui attirent le monde. L’année dernière, le plus gros festival organisé à Hollywood, soit le Ocean Dance, avait attiré 6 000 personnes. Du jamais vu. En général, même le Mardi Gras, n’attire qu’environ 3 000 personnes par fin de semaine.

Pour Mara Giulianti, il n’est pas question de mettre la hache dans les festivals. Le budget alloué en subventions de toutes sortes est rarement défoncé et il est même question d’aller encore plus loin afin d’attirer davantage les touristes du nord. Elle ajoute que, comparativement à d’autres villes de la même envergure, les sommes d’argent qu’elle investit dans la culture et le divertissement sont bien minimes.

Refuser une subvention, aussi minime soit-elle, serait un affront à tous les touristes qui garnissent les coffres de sa ville durant près de six mois par année.

Et ce serait également manquer de respect aux citoyens qui ont choisi Hollywood pour y vivre et y élever une famille. Hollywood, une petite ville paisible qui offre tous les avantages d’une grande ville et où il fait bon vivre. En 2007, on ne peut pas diriger les destinés d’une ville comme on le faisait dans les sixties. Cette époque est révolue à jamais.

Pour Mara, il n’est pas question de faire de compromis.

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.