Québec perdra des millions
On en rêve au premier petit frimas d’automne quand les feuilles dépouillent les arbres. On vérifie nos polices d’ assurances auprès de notre assureur, on inspecte la maison pour la laisser en bon état et on fait les valises. Chaque année, on se dit que six mois, c’est très vite passé et on rêve d’allonger le séjour sous le chaud soleil de la Floride. On veut réchauffer nos vieux os et profiter de la vie au maximum.
Depuis toujours, pour ne perdre aucun avantage, on ne peut rester plus de 182 jours absent du Québec. Souvent frustrant mais on n’y peut rien. Pour faire plaisir à tout le monde et surtout, pour renflouer sa caisse, un projet de loi américain progressant au Congrès, permettrait aux Canadiens âgés de 55 ans et plus de passer jusqu’à 240 jours, environ huit mois, dans le pays sans devoir obtenir un visa, soit environ deux mois de plus que la limite actuelle. C’est beaucoup car, mine de rien, les Canadiens représentent un apport important à l’économie américaine, particulièrement dans des États du Sud comme la Floride. En 2011, les visiteurs canadiens ont dépensé plus de 16,5 milliards $ aux États-Unis.
Cette disposition n’a pas encore été adoptée mais elle reçoit l’appui du puissant sénateur de l’État de New York, Charles Schumer, qui était récemment l’un des plus importants détracteurs d’une proposition, finalement rejetée, visant à imposer aux Canadiens de nouveaux frais aux frontières. Dans un article publié tout dernièrement dans le New York Times, un porte-parole du sénateur Schumer donne son appui à la proposition touchant les Canadiens, en plus de vouloir assouplir certaines dispositions en matière de visas pour les ressortissants de plusieurs autres pays. Cette proposition fait l’affaire de l’Association canadienne des Snowbirds qui affirme avoir fait campagne en faveur de changements depuis de nombreuses années.
Le projet fait miroiter un rêve qu’on croyait impossible, mais on est encore très loin de la coupe aux lèvres. La toute puissante droite américaine s’oppose farouchement au projet et au Canada, les gouvernements fédéral et provinciaux, n’ont toujours pas donné leur aval. En consentant à cette mesure, Québec perdrait énormément d’argent en taxes de toutes sortes et, comme on gratte les fonds de tiroirs pour maintenir intact tous les programmes sociaux accessibles aux communs des mortels comme l’assurance-maladie, assurance-automobile, etc., on reste très sceptique. Uniquement à la SAQ, le fait de consentir à cette demande représente des dizaines de millions de beaux dollars perdus. A 15% de taxes au Québec, les factures grimpent vite.
Si la loi américaine est adoptée, ce qui pourrait être à la fin de juillet fait rêver tout bon Snowbird. Reste à savoir si Québec sera enclin à perdre une fortune en faveur des Américains.
Personnellement, j’en doute fortement.
Showbiz
Impensable de commencer la journée sans lire SHOWBIZ.
Des petites nouvelles juteuses sur le merveilleux monde des artistes et de la télévision. Ne ratez pas ça, c’est pour vous qu’on fait ça tous les jours.
