MTS au Village
Les aînés de la Floride ne font pas que se promener sur les terrains de golf en faisant du macramé. Loin de là. Nos aînés sont très occupés dans les villages pour retraités. Ils flirtent, ils prennent un petit coup, ils fument et ils font l’amour.
En masse, souvent, avec plusieurs partenaires et sans condom, sans protection. Le phénomène fait peur. Assez pour affoler les gynécologues de la région de Orlando qui affirment traiter les aînés pour les MTS (STD), commme l’herpès, les condylomes, la gonorrhée et les infections vaginales. Et ces aînés ne sont pas des jeunes retraités de 55 ans, ils ont de 70 à 85 ans. De quoi faire rougir leurs enfants et petits-enfants, de honte de plaisir ou d’envie, on ne le sait plus.
Selon un gynécologue de la communauté The Village, près de Orlando, le phénomène n’est pas nouveau mais toujours en pleine recrudescence. Fort probablement parce que certains d’entre eux redécouvrent les joies du sexe, petit plaisir qu’ils avaient mis de côté depuis quelques années. Et, comme on a découvert les vertus du Viagra, the sky is the limit.
Les hommes sont en forme et à leur âge, les femmes ne craignent plus une grossesse indésirée. Comme personne n’ose acheter des condoms et qu’ils vivent tous dans leur village, ils retrouvent toujours les mêmes partenaires et se refilent les mêmes maladies. C’est le buffet à volonté, le all you can eat. Le problème est de taille. Nos aînés n’ont toujours pas compris que la petite pilule bleue s’achètait en même temps que les condoms et que cette pratique pourrait leur épargner un tas d’ennuis.
Vrai que tous ces villages de retraités sont beaux à faire rêver. La vie est organisée au quart de tour, peut être trop. Semble qu’à ces villes de rêve où tout le monde se promène en voiturette de golf et se connaît jusque dans les moindres petits plis du ventre, on cherche un peu d’action en élargissant le centre des loisirs et en mettant un peu de piquant dans cette retraite trop parfaite.
On s’imagine toujours, à tort d’ailleurs, que les personnes âgées ne parlent que de leurs rhumatismes et de leur overdose de glucosamine alors qu’au fond, elles traitent un problème d’herpès et qu’elles baisent avec le voisin qui lui, baise avec la voisine de l’autre rue pour ensuite revenir à elle le lendemain…
On est très loin des fumeurs de pipe édentés aux oreilles sales et à l’hygiène douteuse comme on est très loin des mémés qui se berçaient sur leurs galeries en tricotant de petites pattes pour le petit dernier…
En 2014, on a considérablement évolué. Et pas toujours vers le bon bord.
Showbiz
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