Home Le billet de Michèle La bouffe en avion – Pas un festin mais mangeable

La bouffe en avion – Pas un festin mais mangeable

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C’est évident que les repas offerts à bord d’un avion n’arrivent pas à la cheville d’un festin dans un grand restaurant.

Après tout, on ne va pas en avion pour s’offrir un repas gastronomique mais bien pour se rendre, rapidement autant que possible, à une destination quelconque.

Mais il y a encore des gens qui prétendent qu’à bord de telle compagnie, la nourriture est absolument infecte tandis qu’à l’autre, c’est bon. Entre vous et moi, c’est pas mal tout pareil puisque c’est la même compagnie CARA qui prépare la majorité des repas destinés aux avions.

J’avais le fou rire dernièrement lorsque mon voisin de siège, grand voyageur devant l’Eternel selon ses dires, me racontait ses péripéties de voyages. Selon lui, la nourriture servie lors de son voyage en France était digne des grands chefs de France. Mais bien sûr, affirmait-il, ça n’avait pas la même texture. On était sur un vol de Air Transat et le personnel se morfondait pour nous plaire. On avait bu notre jus d’orange, restait le petit déjeuner à arriver. Il avait faim, mais il critiquait beaucoup, sans doute pour tromper sa peur puisqu’il était très nerveux.

Effectivement, ce n’était pas de la haute gastronomie mais c’était plus que passable. C’était très honnête comme bouffe. On était en avion, non au Ritz Carlton ou au George V, à savourer des petits plats. Dans les avions, on nous sert du réchauffé et ma foi, même si ce n’est pas de la grande bouffe, c’est normalement mangeable. On ne peut tout de même pas s’attendre à un festin cinq étoiles quand on vit, durant des heures, tassé sur le voisin à respirer son haleine du matin qui, bien souvent, nous rappelle qu’il a mangé un sandwich à l’ail et aux oignons arrosé de quelques bières et digéré, tant bien que mal, à coups de cognac ou d’armagnac.

Moi je me trouvais gâtée. Mais, pensez-y, pendant toute la durée du vol, on s’est occupé de moi. On m’a chouchoutée, on a répondu à mes moindres désirs, on a tout fait pour me plaire. J’aurais même pu m’offrir un drink mais à 9 heures le matin, ça me tente moins. Mon voisin gueulait encore que moi j’étais très contente de mon sort et je suçais allègrement ma paparmane en tentant de suivre le film qu’on nous présentait, soit Chocolat avec Juliette Binoche.

Je ne sais sous quel prétexte, mon autre voisin a refusé le petit déjeuner traditionnel. On lui a apporté des toasts et du café, des fruits et un petit cake. Juste pour lui. Question de santé ou de religion ? Aucune idée.

De plus en plus conscientes des habitudes alimentaires de leur clientèle, les compagnies aériennes offrent désormais des repas spéciaux pour ceux qui doivent suivre une diète spéciale, du tofu et des légumes pour les végétariens, des produits non laitiers, des viandes koshers.

Remarquez qu’au nom de la religion ou du statut médical, les compagnies aériennes offraient déjà ce service, mais désormais, il vous suffira de le demander à l’achat de votre billet. Pratique de le savoir.

Ah, si toutes les compagnies se préoccupaient autant de notre bien-être en avion que de notre régime…

Me semble qu’on est de plus en plus tassé comme des sardines dans les avions. A ma descente, j’ai rencontré Yvon Bisaillon de Nolitour Regent Vacances Holidays.

Pays de connaissance, c’est Yvon qui m’avait vendu mon billet. Avoir su qu’il était à bord, j’aurais volontiers partagé sa rangée de sièges plutôt que de me faire embêter par un ti-jos connaissant et d’être incapable de suivre le film.

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.