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Impôts et Snowbirds

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Impôts et Snowbirds
La plupart des Snowbirds passant quelque 183 jours aux Etats-Unis n’ont jamais imaginé qu’un jour ou l’autre, le gouvernement américain leur tomberait dessus et pourrait les imposer. Et pourtant, c’est ce qui se passe.

Uncle Sam a faim. La récession des années 2000, le taux de chômage anormalement élevé, les conflits en Irak et ailleurs ont vidé les coffres. On a besoin d’argent pour renflouer la caisse. De beaucoup d’argent et taxer les Snowbirds est dans la mire de l’Internal Revenue Service. Cette perspective sème la panique. Autant chez les vacanciers que chez les commerçants ou les gens de l’industrie du voyage. Pourtant, cette idée est loin d’être nouvelle. Selon l’Association des Sowbirds, la loi de payer un impôt a toujours existé, mais cette fois-ci le gouvernement américain veut resserrer la vis contre l’évasion fiscale.

À compter de juillet 2014, il demandera aux banques étrangères de fournir des informations sur les clients qui proviennent des États-Unis, que ce soit des citoyens, des résidents ou bien des personnes qui restent à long terme sur le territoire. En cas d’oubli de déclarer son statut, l’amende est salée. Jusqu’à 10 000$ par personne.

Difficile de croire que le gouvernement américain puisse imposer les vacanciers puisque ceux-ci apportent déjà beaucoup d’eau au moulin. En principe, les vacanciers ne travaillent pas donc, n’ont pas de revenus. Peut-on imposer les gens sur l’argent durement acquis au Canada, joyeusement dépensé et investi aux Etats-Unis, particulièrement en Floride ?. Cela semble bien injuste. Par contre, à la lecture de tous les blogues, on réalise que la majorité des Québécois qui doivent se contenter de passer leurs hivers à se geler les pieds au Québec applaudissent cette décision et considèrent que le gouvernement devrait mettre un frein à l’exil de ses citoyens tous les hivers. L’argent canadien dépensé aux Etats-Unis ne rapporte rien au pays. Tous ces millions dépensés ailleurs qu’au pays durant des mois portent un dur coup à l’économie canadienne.

Autrement dit, si le gouvernement américain impose les Snowbirds, ces derniers resteront moins longtemps au soleil et investiront sans doute beaucoup moins. De ce fait, l’économie canadienne et québécoise ne s’en portera que mieux. Songez à toutes les taxes imposées par Québec qui fuient aux USA tous les automnes.
Pour éviter d’être imposés aux Etats-Unis, les vacanciers doivent remplir le formulaire 8840 qui démontre qu’ils ont encore une attache importante au Canada, que ce soit une adresse permanente, une famille sur place, ou d’autres types de biens. Grâce à ce formulaire, ils n’ont pas à faire de déclarations d’impôts auprès de l’Internal Revenue Services ou du trésor américain. Ils n’auraient donc rien à payer au gouvernement américain.

Compliqué ? Oui et non, mais en cas d’oubli, la procédure est lourde de conséquences. Il faut remplir le rapport d’impôt 1040 NR ainsi que le 8833, un autre formulaire qui démontre une attache avec le Canada. Elles sont tenues, de plus, d’envoyer au trésor américain un F-BAR (Foreign Bank Acccount Reporting) qui énumère la liste des comptes financiers qu’ils possèdent en dehors des États-Unis, que ce soit un compte de banque, un REER, un CELI.

Après le passeport obligatoire, voilà que l’impôt nous tombe dessus. Les Snowbirds ont la vie dure. Plus rien n’est facile. Ils paniquent avec raison. Le paradis devient inaccessible.

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Des petites nouvelles juteuses sur le merveilleux monde des artistes et de la télévision. Ne ratez pas ça, c’est pour vous qu’on fait ça tous les jours.

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.