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Avant le Fast Food

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Avant le fast food
Un courriel reçu qui fait réfléchir et démontre que la vie a énormément changé en quelques années.

L’autre jour, un jeune me demande quel était mon fast food préféré quand j’étais plus jeune.
– Nous n’avions pas de fast food quand j’ai grandi, lui dis-je. Tous les repas étaient lents.
– Non, mais, sérieusement, où mangeais-tu?
– C’était une place appelé «la maison» que je lui expliquai.
– Ma mère cuisinait tous les jours et quand papa revenait du travail, on s’asseyait ensemble à la table de la salle à manger et si je n’aimais pas ce qu’il y avait au menu, je devais rester assis jusqu’à temps que j’aime ça.

Le jeune à qui je parlais éclata de rire au point que je pensais qu’il allait s’étouffer. Je ne lui racontai donc pas comment j’arrivais à quitter la table. Mais il y a plusieurs choses que j’aurais aimé lui dire au sujet de mon enfance si j’avais cru les parents d’aujourd’hui capables de passer au travers.

Plusieurs parents n’ont jamais possédé leur propre maison, porté des jeans Levis, mis les pieds sur un terrain de golf, voyagé en dehors du pays ou possédé une carte de crédit. L’épicier du coin leur faisait crédit jusqu’au vendredi pour les achats de la semaine.

Mes parents ne m’ont jamais conduit à une pratique de soccer. Principalement parce que nous n’avions jamais entendu parler de soccer. J’avais une bicyclette qui pesait probablement 50 livres et qui n’avait qu’une seule vitesse… lent. J’avais 15 ans quand nous avons eu notre premier téléviseur qu’on appelait télévision. Évidemment c’était en noir et blanc et le poste fermait à minuit après l’hymne national; il reprenait en ondes le lendemain matin à six heures.

Il y avait généralement les nouvelles locales et le prix des légumes au marché. J’avais 18 ans quand j’ai goûté à ma première pizza. Quand j’en ai pris une bouchée, je me suis brûlé le palais et le fromage fondu, en coulant, m’a également brûlé le menton. Ce fut quand même la meilleure pizza que je n’ai jamais mangé. Je n’ai jamais eu le téléphone dans ma chambre. Le seul téléphone de la maison était dans le salon et c’était une ligne commune. Avant de composer le numéro, il fallait écouter pour être certain qu’il n’y avait personne sur la ligne. Les pizzas n’étaient pas livrées à la maison… mais on faisait la livraison du pain et du lait.

Tous les journaux étaient distribués par des jeunes garçons et tous les jeunes garçons distribuaient les journaux. Mon frère passait le journal six jours par semaine. Le journal coûtait 10 sous et il pouvait en garder deux. Il devait se lever à six heures du matin.

Le dimanche, il devait collecter 42 sous à chacun de ses clients. Ses clients favoris étaient ceux qui lui donnaient 50 sous et lui disaient de garder la monnaie. Les mauvais clients étaient ceux qui n’étaient jamais à la maison le jour de la collecte.

Si tu as grandi dans une génération d’avant l’ère du fast food et des cellulaires tu vas peut-être vouloir partager ces souvenirs avec tes enfants et petits enfants. Ne viens surtout pas me blâmer si tu les entends rire et répéter que tu es vieux…

Showbiz
Impensable de commencer la journée sans lire SHOWBIZ.

Des petites nouvelles juteuses sur le merveilleux monde des artistes et de la télévision. Ne ratez pas ça, c’est pour vous qu’on fait ça tous les jours.

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.