Accoudés au bar, un italien, un anglais et un québécois discutent sur les vertus de la tolérance lorsque soudainement, Jésus-Christ entre dans la place avec le halo de son auréole et s’assied à une table. Fort impressioné, l’italien demande au barman de servir une grappa à Jésus. L’anglais ne veut pas se laisser damer le pion et ordonne au barman d’aller servir un scotch-whisky à l’illustre visiteur. Le québécois, moins riche, se décide quand même et exige que le barman serve une Molson bien froide au Fils de Dieu.
Jésus, affligé d’une large soif à la Jean-Gilles, clanche les trois consommations dans le temps de le dire. Après avoir hoqueté sa dernière gorgée, il se lève et se dirige vers ses généreux donateurs. A peine a-t-il touché l’épaule de l’italien, celui-ci s’exclame :
– Merci Jésus. Mes douloureuses bursites sont disparues. Je te rends grâce ô seigneur !
Le Christ touche ensuite la tête de l’anglais qui sursaute et déclare :
– Mon créateur, les maux de tête lancinants et pénibles qui m’affligent depuis tant d’années sont disparus. Je te rends grâce, ô Seigneur !
Jésus s’approche ensuite du québécois. Comme il s’apprête à lui mettre la main dans le dos, celui-ce se tasse rapidement et lance à Jésus :
– Hey ! Touche-moi pas. Je collecte la CSST !