Rascal House fermé
Après 50 ans à la même place le fameux restaurant Rascal House situé au 17190 Collins Avenue à Miami Beach, a définitivement fermé ses portes dimanche dernier. En mettant la clef dans la porte, on mettait cinquante ans d’histoire à la poubelle.
Les plus grands auront mangé là. De Marilyn Monroe à Frank Sinatra en passant par Sammy Davis, Dean Martin, Debbie Reynolds, Eddie Fisher et plusieurs autres. C’était l’endroit où tout le monde allait. Les portions étaient généreuses et la cuisine délicieuse. Le fameux sandwich au corned beef et le chou farci auront fait les délices de tous.
A une certaine époque, les gens faisaient la queue pour pouvoir entrer mais cette époque est révolue. Le loyer devenait de plus en plus cher, la clientèle baissait, les serveuses vieillissaient. Certaines d’entre elles avaient plus de 80 ans et travaillaient là depuis l’ouverture. Elles ne se voyaient même pas à la retraite.
La nostalgie n’est plus ce qu’elle était et le resto était délaissé. La nouvelle clientèle n’aimait pas le style rétro du resto, pas plus que le bruit, l’éclairage tapant, l’atmosphère. Tout a changé au même rythme que Miami Beach et le Rascal semblait perdu entouré des immenses tours à condos. Car soyons logiques, ceux qui habitent ces tours de millionnaires fréquentent des restos plus huppés. Le Rascal n’attirait plus personne. Pas même les chauffeurs en livrée ou les femmes de chambre. C’est fini.
Trafic humain
Pendant qu’on tente par tous les moyens de joindre les deux bouts tellement le coût de la vie a augmenté, quelque part dans un beau resto chic, des trafiquants se paient le gros lunch aux frais des pauvres clandestins. Illégal le commerce humain? Bien sûr, sauf que les trafiquants se font rarement arrêter.
Incroyable mais vrai. Le marché le plus intéressant et le plus payant depuis quelques années à Miami est celui du trafic humain. Les Cubains paient jusqu’à 10 000$ chacun pour échapper à la dictature castriste pour vivre le rêve américain. Il en arrive toutes les semaines et, dès qu’ils mettent les pieds sur la terre ferme, ils sont presque assurés d’obtenir tous les papiers pour travailler légalement. Les Cubains ont un statut très privilégié aux Etats-Unis.
La semaine dernière, 18 Cubains ont été déposés à Bay Harbor Islands par un trafiquant. Chacun d’entre eux avait payé 10 000$ pour monter à bord d’un radeau pour s’y rendre. Pour le trafiquant, c’est immédiatement un montant 180 000$ non déclaré au gouvernement dans les poches. Aucun impôt, aucune taxe. De l’argent clair et net. Pour les Cubains, ce n’est pas la croisière du siècle. Chaque année, il en meurt des dizaines en mer. Entre Cuba et la Floride, la mer est houleuse et infestée de requins. Il faut vraiment vouloir quitter le pays pour s’embarquer dans une telle aventure sans même avoir l’assurance d’arriver à bon port sain et sauf.
En admettant que le même trafiquant s’occupe de cinq transports par année, il est vite millionnaire. Il y a toujours le risque de se faire prendre, mais on peut effectuer plusieurs voyages avant d’alerter les autorités. C’est devenu un commerce très lucratif.
Goodbye retraite
La chute des marchés boursiers au cours des trois dernières années force de plus en plus d’Américains à la retraite à retourner sur le marché du travail en raison de la baisse de leurs revenus. Ils n’arrivent plus à boucler le budget.
Un retraité sur cinq tente actuellement un retour au travail. Plusieurs se plaignent cependant que ces travailleurs plus âgés occupent souvent des emplois de vendeurs ou de guichetiers traditionnellement réservés aux étudiants.
Les taux d’intérêts demeurent inchangés et ne rapportent que 2%, ce qui laisse très songeur et ce qui rend plusieurs commerçants de la Floride très inquiets. Si les retraités du New Jersey ou de New York n’ont plus les moyens de venir passer leurs hivers en Floride, pour plusieurs, c’est la catastrophe.
Pour les Américains, l’époque où la retraite s’annonçait confortable est révolue. La faiblesse des taux d’intérêts, la crise hypothécaire et la faiblesse du dollar les force à rester à la maison et à oublier les vacances en Floride l’hiver. Les Américains à la retraite mangent les pissenlits par la racine et retournent sur le marché du travail. A un moindre salaire, mais au moins, ils font les paiements d’auto. Walmart reste le plus gros employeur dans ce domaine.
Le condo en Floride, le soleil, les palmiers, la plage, les longues vacances, les amis, le confort, la dolce vita, on oublie tout ça.
Key West Aquarium
Key West avait été l’une des villes les plus prospères du pays ; lorsqu’elle devint l’une des plus pauvres, le gouvernement fédéral y fit construire en 1932 un aquarium en plein air pour allumer la flamme touristique. Aujourd’hui, l’aquarium de Key West attire les visiteurs avec son ambiance sans prétention et la promesse de caresser un requin. L’aquarium élève aussi des bébés-tortues, tenant ainsi ses engagements envers l’environnement.
L’Aquarium de Key West fut le premier de ce type en Floride. Il est situé à côté des quais parmi un marché d’éponges, de bars de coquillages et de centres touristiques. C’est le lieu où il faut aller pour le coucher du soleil, lorsque la foule peut observer tous les divertissements possibles, depuis les iguanes apprivoisés jusqu’aux cracheurs de feu. Ceci donne un petit goût de l’univers des soirées de Key West.
Pour se rendre à Key West : En voiture:
A partir de Miami, il suffit d’emprunter l’autoroute sud en direction de Key West pour aboutir à la US 1 au niveau de Florida City, menant sur 22 kilomètres à Key Largo, la première île des Keys.
En bateau:
Le service de ferry Key West Express relie la ville de Fort Myers à Key West en moins de 4 heures. Une fois sur place, il est possible de louer une voiture pour se déplacer d’une île à l’autre grâce au Pont Seven Mile.
1 Whitehead St, Key West, FL 33040, United States
305-296-2051, www.keywestaquarium.com
L’augmentation du baril de pétrole inquiète
Depuis quelques jours, l’augmentation du baril de pétrole inquiète hautement les économistes américains et les commerçants de la Floride, imaginent le pire si le baril de pétrole grimpe davantage d’ici peu de temps, l’impact négatif sur le tourisme risque d’être dévastateur. Or, l’industrie touristique est le deuxième secteur en importance pour l’économie de l’état.
L’augmentation pourrait retenir les Snowbirds et les vacanciers très loin des plages de la Floride l’an prochain. La hausse du prix de l’essence signifie également une hausse du prix des billets d’avion et une baisse des vacanciers passant l’hiver dans leur caravane, ces engins énergivores et fort coûteux à entretenir et rouler. Et, qui dit augmentation du prix du pétrole dit augmentation du coût de la vie. Les routiers de la Floride sont en colère les routiers sont en colère partout. Le prix d’un gallon d’essence en Floride se situe autour de $3.75$ dans le Palm Beach County. Tout le monde croise les doigts et espère que les prix se stabiliseront. Le tourisme en Floride, c’est une industrie de plusieurs milliards, personne n’a les moyens de perdre de l’argent et l’or noir, c’est ce qui mène le monde présentement.