Haïti est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l’île d’Haïti, bordé au nord par l’océan Atlantique, à l’est par la République dominicaine, au sud par la mer des Caraïbes et à l’ouest par le canal du Vent, qui sépare l’île de Cuba.
Le pays s’étend sur 27 750 km2. Sa capitale, Port-au-Prince, est située au fond du golfe de la Gonâve.
Haïti est formée de deux péninsules séparées par le golfe de la Gonâve. La Gonâve est la plus grande des îles situées au large de ses côtes, l’île de la Tortue, célèbre repaire de flibustiers au XVIIe siècle, se trouve au nord du pays, au large de Port-de-Paix, et l’île de la Vache, au sud-ouest, dans la mer des Caraïbes, au large des Cayes.
Le pays présente un relief très accidenté. Il est majoritairement montagneux, avec des massifs orientés est-ouest, séparés par des vallées étroites. Le plus haut sommet de l’île se trouve dans le massif de la Selle, qui culmine à 2 640 m. Les chaînes montagneuses bordent presque partout les côtes, très découpées. Les fleuves sont difficilement navigables mais le principal d’entre eux, l’Artibonite, l’est en partie. Le pays compte deux grands lacs, près de la frontière dominicaine.
Le climat est tropical. La saison des pluies s’étend d’avril à juin et d’octobre à novembre. La côte ouest et l’île de la Gonâve bénéficient d’un climat sec et chaud, avec une température moyenne de 27°C et les variations thermiques sont très faibles entre l’été et l’hiver. Les montagnes, au sud et au nord du pays, ainsi que les étroites plaines côtières connaissent un climat plus froid et plus humide.
La population d’Haïti est estimée à 6,70 millions d’habitants. Environ 74% de la population vit en zone rurale. La quasi-totalité des Haïtiens (95%) descendent d’esclaves noirs, le reste de la population étant constitué de mulâtres (issus d’un métissage entre Africains et Français). Les rivalités entre ces deux communautés ont fortement marqué la vie politique depuis l’indépendance.
Haïti est divisée en neuf départements, dirigés par un préfet nommé par le gouvernement. La capitale, Port-au-Prince, est de loin la ville la plus importante du pays, avec 1 100 000 habitants. Les autres agglomérations, bien plus petites, sont Cap-Haïtien au nord, Les Cayes, au sud et Les Gonaïves à l’ouest. La Constitution de 1987 reconnaît le français et le créole haïtien comme les deux langues officielles du pays.
La constitution qui régit la vie politique haïtienne date de l’époque post-duvaliériste. Après la chute du dictateur, un nouveau texte constitutionnel fut approuvé par référendum en mars 1987. Le président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Il choisit son Premier ministre au sein du parti qui détient la majorité au Parlement.
Le Parlement, bicaméral, comprend une Chambre des députés de 77 membres et un Sénat de 27 membres, tous deux élus au suffrage universel. Le système judiciaire est quasiment paralysé. Il comprend des juridictions civiles, des tribunaux de paix, plusieurs cours d’appel et une Cour de cassation. Le président nomme les juges et dispose du droit de grâce.
Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde et une partie importante de sa population survit dans des conditions très précaires.
Touchée à la fois par la sécheresse et les tempêtes, l’agriculture haïtienne (65% des actifs) n’est pas aussi performante qu’elle le pourrait, la surpopulation des campagnes ayant entraîné l’épuisement des terres et une érosion considérables. La plupart des fermes sont de petites exploitations familiales où l’on pratique la culture vivrière (maïs, manioc, patates douces, haricots, riz, plantain), des exploitations plus importantes fournissant les rares produits exportables : sucre de canne, café, sisal, cacao, noix de coco, tabac et coton. La pêche reste extrêmement artisanale et le bois sert à la fabrication de produits artisanaux (masques, sculptures) destinés essentiellement à l’exportation.
La monnaie nationale est la gourde, qui se divise en 100 centimes.