Sortir Haïti du marasme actuel, nécessite de la part des Haïtiens l’esprit d’ingéniosité et d’innovation. Il faut transcender les démarches traditionnelles et les veilles habitudes qui ont conduit au naufrage national.
Le 12 janvier 2010, est un jour qui marquera notre histoire. Jamais, on a enregistré un bilan aussi lourd en pertes humaine et matérielle. Le séisme aurait causé la mort de plus de 300 000 individus et une perte « d’environ 60% du PIB national[1] ». Après l’urgence humanitaire, il va falloir passer à la longue et fatidique tache de la reconstruction qui nécessiterait énormément de moyens financiers. Selon la BID, il faut14 milliards $ pour la reconstruction. Pour cette lourde tache, le Président de la République , M. Préval ne compte que sur la générosité de la communauté internationale.
Le Président va de capitale en capitale, de conférence à conférence en vue de solliciter l’aide en faveur d’Haïti. Certes, Haïti ne peut prétendre pouvoir survivre actuellement, sans un appui international. Mais, là où le bât blesse, c’est que, de promesse en promesse, la situation socio-économique du pays va de mal en pis. Il serait irresponsable et non judicieux de compter que sur la générosité internationale. Il en va de la dignité et de la responsabilité du peuple haïtien de trouver des ressources propres pour accompagner le processus de reconstruction.
Dans ce qui suit, nous nous demanderons s’il est possible d’envisager d’autres moyens pour répondre aux besoins de ressources financières ? Le projet paraît bien audacieux en ces temps difficiles. Mais on se risquera tout de même à montrer que nous n’avons pas épuisé toutes les opportunités existantes.
La Suite …
Lancé en Janvier 2010 après le tremblement de terre qui a ravagé la capitale haïtienne et plusieurs régions dans le Sud d’Haïti, le champ d’actions de ce blog est d’ouvrir un espace de réflexion sur une nouvelle vision pour reconstruire Haïti dans le respect et la dignité.
Jean Sénat Fleury a travaillé pendant dix-huit ans comme Juge en Haïti. Il a écrit plusieurs ouvrages sur la problématique de la réforme judiciaire dans son pays. Il vit actuellement à Boston.
