ALEXANDRIA | Accusé de fraude fiscale et de blanchiment, l’ex-chef de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, comparaît mardi devant un juge en ouverture du premier procès découlant de l’explosive enquête russe, cible des foudres du président américain qui dénonce sans relâche une « chasse aux sorcières ».
Vêtu d’un costume sombre et d’une chemise blanche, l’ancien influent lobbyiste n’a pas dit un mot à son arrivée mardi matin au tribunal d’Alexandria, près de Washington, mais lui et ses avocats apparaissaient détendus.
Ses traits creusés et ses tempes blanchies, loin de la silhouette tirée à quatre épingles, mèche soigneusement coiffée sur le côté, qu’il présentait depuis des années à Washington, trahissaient cependant sa chute brutale en disgrâce.
Ancien collaborateur des républicains Ronald Reagan et Bob Dole, ex-représentant de sulfureux dirigeants étrangers, M. Manafort a pris la tête de la campagne de Donald Trump entre mai et août 2016.
Mais si c’est le procureur spécial Robert Mueller, chargé d’enquêter sur les soupçons d’ingérence russe dans la présidentielle américaine, qui l’a mené sur le banc des accusés, la question cruciale d’une possible collusion entre des membres de la campagne Trump et Moscou ne devrait pas être abordée pendant ce procès. La suite Journal de Montréal