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Denise Guay 30 ans auprès du public

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Il y a plus d’une trentaine d’années, Denise Guay visitait la Floride et était tout de suite convaincue que ce serait sa place. Elle y vit encore et ne songe aucunement à revenir s’établir au Québec.

Guide dans une compagnie de tours pour les Québécois et barmaid à différents motels, cette ex-showgirl montréalaise n’a jamais, elle non plus, quitté les deux milles et demi de la strip, à Sunny Isles.

La grande aventure de Denise Guay en Floride débute lorsque avec son conjoint Guy Lebeau (décédé) et Guy Lévesque, ils ont l’idée de fonder une compagnie de tours pour les Québécois, une compagnie appelée Concorde.

Ils s’associent à Guy Levert, bell captain au Suez et lui accordent un tiers des affaires. Levert est bien placé pour recruter la clientèle puisque dans ses fonctions, la clientèle du motel s’adresse à lui pour aller en excursions.

Dans des autobus louées à American Sightseing, Denise amène les gens à Parrot Jungle, Seaquarium, Flamingo Garden, Disney World ou vers des bateaux mouches pour le « tour des millionnaires », résidences de riches en bordure des canaux.
Les clients débarquaient sur une petite île pour un dîner champêtre, avant le spectacle à bord.
Quand Denise entonnait le « Alouette », le bal débutait. Avant d’accoster, pour satisfaire la clientèle américaine, c’était le God Bless America !

Concorde appareillait parfois deux autobus par jour, accueillant 90 personnes, et roulait six jours semaine.
Mais au bout de deux ans, face à la concurrence de plus en plus considérable, particulièrement celle de petits entrepreneurs, Concorde s’arrêtait.
N’empêche, Denise Guay poursuivit pendant cinq autres années avec Jacques Lepage Inc., roulant même jusqu’en Californie.

Chez Guillaume
En 1983, Denise Guay s’ancre à Sunny Isles. On la voit derrière le bar au Beachcumber, au Hawiian Isle, Golden Strand, Coral Seas et finalement Chez Guillaume du Desert Inn. Elle y restera pendant sept ans, soit jusqu’à ce que Guillaume Fortin plie bagages.

Au Desert Inn, Denise se souvient particulièrement des bingos de fins d’après-midis avec des cagnottes grossies parfois à 900$. Elle se souvient aussi des contributions de la faune florido-québécoise aux divers téléthons du Québec. Car un garde toujours un œil sur le pays.
Mais pas question d’y revenir : « Parce que je suis allergique au froid et à la pollution ».

Le prix du soleil
En plus de l’anglais, Denise Guay peut s’exprimer en espagnol, en allemand et maintenant en russe car ces derniers envahissent Sunny Isles.

Employée dans un « liquor store », Denise se prépare à une douce retraite dans le condominium achetée en 2003, un repos qu’elle aura amplement mérité :
« Il faut persévérer pour survivre en Floride, dit-elle, travailler fort pour réussir. Ce n’est pas facile et il faut payer de sa personne pour le soleil. ».


Avant de monter dans l’autobus… Jean-Guy Levert, Gérard Vermette, Denise Guay, Guy Lévesque, Huguette Martineau.


Au Beacharbour… la show-girl Babette, Gérard Vermette, Claude Valade et Denise Guay.


Denise et Guillaume, bar très fréquenté durant les années 90.