Home Miami beach P.Q. L’histoire éloignée … L’histoire rapprochée Collins Avenue: du 19e au 21e siècle

Collins Avenue: du 19e au 21e siècle

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Collins Avenue, la plus populaire, la plus fréquentée et celle qui marque l’histoire de Miami Beach comme de Surfside, Bal Harbour et Sunny Isles, Collins Avenue s’étire pendant douze milles.

De 1st Street à la 192e .
De South Beach ou South Point Drive au Lehman Causeway, là où se trouvait anciennement le complexe Golden Gate.
Au sud tout à fait, se trouve le port de Miami, au nord, la cossue Golden Beach. Toute une histoire entre ces points-là !

Nous ne reviendrons pas sur les colonisateurs des années 1880, dont John Collins, qui déblayèrent ces marais et aplanirent les routes à l’aide d’éléphants, ce même Collins qui entreprit la construction d’un pont en bois pour relier Miami (la terre ferme) à l’île de Miami Beach. Quoique, déjà, cela fasse histoire. Prenons plutôt la route…Collins, aussi connue comme étant State Road A1A.

Toutefois, elle porta aussi le nom de Atlantic Blvd et fut baptisée du nom du colonisateur en 1914.

Des South Point Towers et le Yacht Club, allons jusqu’aux tours de Donald Trump, à Sunny Isles.

À Biscayne Street, nous apercevons le fameux Joe’s Stone Crab établi depuis 1914. Légèrement au nord, des immeubles rénovés, anciennes résidences pour personnes âgées sont devenues depuis 1979 des condos luxueux. Nous sommes dans le district de l’Art Déco.

Des hôtels de renom tiennent bon : le Eden Rock, et The Chesterfield The Tiffany a dû être renommé The Hotel; Al Capone et son gang jouaient aux cartes dans le hall du The Essex House; le Tudor Hotel fut construit en 1939; le Loews, qui a ouvert en 1998, aura été le premier des très vastes hôtels érigés en 30 ans dans Collins Avenue.

Avant de traverser Lincoln Ave, nous apercevons le chic et froid Delano (1947); puis deux vénérables, le Fontainbleau et le Eden Roc où se produisirent dans les années 50 et 60 les Liberace, Dean Martin, Jerry Lewis.

Côté ouest se trouvaient les « house boats »; l’assassin de Gianni Versace se cachait dans une de ces maisons flottantes. Et puis, de plus en plus d’hôtels et de condos de luxe dans ce qui s’appelait Millionaires Row (maisons de riches avant la Dépression). Le Doral et son fameux Starlight Room fut rebaptisé Westin et Wyndham. Le Playboy Resort n’existe plus, remplacé aujourd’hui par des bains turcs.

La nostalgie s’empare des plus âgés à l’évocation du Radisson Deauville lieu de prédilection de Sammy Davis Jr., Frank Sinatra, Tony Bennett, les Beatles…

À la 88the Street nous entrons dans Surfside, endroit préféré des Québécois avant d’immigrer vers le nord. Qui n’aurait pu apercevoir le Dezerland et sa Cadillac 1959 comme garde à l’entrée.

Surfside, comme South Beach et Sunny Isles change d’image, on s’y reconnaît de moins en moins. Bal Harbour, sa voisine du sud, n’a guère changé, elle. Son prestigieux centre d’achat continue d’attirer les riches et fameux. Le Sheraton, qui portait le nom Americana dans les années soixante, s’est refait une beauté.

Passé le Haulover Bridge, la marina et la plage nudiste, nous voici dans Sunny Isles. À l’entré, le Tropicana résiste à l’usure du temps. Mais les Casteways, son Wreck Bar favori des Beatles et son P’tit Québec mythique ont laissé la place à des tours pour condominiums.

Le même sort attendait les Tahiti, Dunes, Driftwood, Desert Inn, Suez, Beacharbour, Château…S’élèvent à leurs endroits : The Pinnacle, Ocean Grande, Ocean Pointe Trump Palace…

L’histoire de Collins Avenue aura pris le vent d’un nouveau siècle.