Tellement cheap
Denys Howard habite Daytona Beach depuis des années, mais il est né à Atlanta en Georgie.
Il est, depuis plusieurs années millionnaire et fier de l’être. Il est aussi le gars le plus pingre de la terre et fier de l’être. À 46 ans, on ne lui passe pas des vessies pour des lanternes. Clark économise chaque penny qu’il peut. S’il est généreux quand il s’agit de participer à des campagnes de financement et d’aider les siens, il est « cheap » à en mourir quand il s’agit de dépenser, de laisser un pourboire ou d’aller faire son épicerie.
Après sa graduation, Clark était endetté pour 11 000$. Fort heureusement, c’est à cette époque qu’il hérita de 17 000$ de son grand-père. C’est également à cette époque qu’il apprit la valeur de l’argent.
À 31 ans, il valait déjà 2 millions. Maintenant, il profite de son argent (???) et donne des conférences sur l’art de vivre et d’économiser partout où il passe.
Ses besoins sont aussi modestes que ses rêves et il semble que les besoins de sa famille soient à la hauteur des siens. Ses conseils sont simplistes et très peu de gens accepteraient de vivre comme lui. Même si le compte en banque fait bien voir les zéro derrière le chiffre, on a comme l’impression qu’il passe à côté de la vie.
Se gâter de temps en temps, ça fait plaisir, mais Clark se refuse à tous plaisirs dans la vie. La seule folie qu’il aura faite est celle de débourser 20 000$ pour acheter un diamant à sa femme. Pour le reste, on repassera.
Il ne laisse jamais plus de 10% de pourboire, utilise tous les coupons des magazines pour son épicerie, s’habille dans les friperies, n’achète jamais rien de signé, achète ses meubles dans les entrepôts et ses chaussures dans les magasins à 10$.
Il conduit une Chevrolet 1996 avec air climatisé (heureusement en Floride), s’occupe lui-même de la mécanique et de l’entretien et achète ses pneus de seconde main.
Il va surtout manger dans les cafétérias et les buffets où il peut manger à volonté pour le même prix et rapporte toujours de la nourriture chez lui. Il n’a aucune carte de crédit, vit dans un très modeste bungalow d’un quartier très ordinaire. À ses yeux, inutile de dépenser une fortune pour se loger. Il a tous les appareils électroménagers dans la maison qu’il a tous achetés de seconde main et se dit parfaitement heureux.
Et à l’entendre donner ses conférences, on serait porté à le croire. Sauf que, personnellement, à le regarder et à l’écouter, je ne l’envie nullement.
Miami Beach P.Q.
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