Home Le billet de Michèle Hillary en arrache

Hillary en arrache

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Au pied du mur
La voix de plus en plus cassée, incapable d’arrêter l’Obamania, Hillary Clinton tente de trouver un nouveau souffle. Celle qu’on croyait la grande gagnante à l’investiture démocrate en vue des élections présidentielles de novembre, n’a pas encore baissé les bras mais les larmes lui montent aux yeux régulièrement.

Les dernières semaines ne lui ont pas été favorables et, à son grand désespoir, Barack Obama balaie tout sur son passage. Les électeurs qu’elle tenait pour acquis lui tournent le dos. Les femmes, comme les cols bleus, les businessmen. Ceux qu’elle croyait gagnés d’avance, lui font faux bond.

Sans s’avouer vaincue, Hillary s’éloigne de son objectif. De toute urgence, elle doit fouetter ses troupes et se trouver un nouveau souffle avant le Super Tuesday du 4 mars. Mauvaise nouvelle, les sondages la placent loin derrière Barack.

Acculée au pied du mur, le cœur en charpie, Hillary 60 ans, expérimentée dans tous les rouages de la politique, brave la tempête. Tout aussi essoufflés que la patronne, son personnel quitte le navire. L’équipe s’effrite, comme si on savait qu’il n’y a plus rien à faire. Comme si le party était déjà terminé. Les prochains jours sont cruciaux pour elle. Si elle ne sort pas le fouet, elle peut faire une croix sur ses grandes ambitions.

Bill ne sera jamais First Lady.

Obama a le vent dans les voiles. Barackstar avec sa barackmobile fonce droit vers la victoire comme un ouragan de catégorie 5 sur les palmiers, chaque automne arrivé. Rien ne peut l’arrêter. Le discours est honnête mais certains insinuent qu’il est vide, que c’est un discours de politicien inexpirémenté en mal de pouvoir.

Barack Obama, 46 ans, Noir, ambitieux, séduisant, charismatique, bon danseur, beau parleur. L’image du bon mari et du père de famille exemplaire. Des conditions gagnantes pour séduire l’électorat et les madames. Grosses ou petites.

Son programme électoral ressemble étrangement à celui de sa rivale. Comme un coupé-collé. L’enjeu repose sur l’économie, l’immigration, la mondialisation, l’emploi, l’environnment, la santé et l’éducation. On balance les centaines de milliards comme du sable sur une plage.

Il a le charisme et charme les foules, ce qui fait grandement défaut à Hillary. Forte, cérébrale, intelligente, ambitieuse, déterminée, elle laisse difficilement passer l’émotion. Son discours est très juste, mais le public n’accroche pas. Il la trouve froide, calculatrice et incapable de rallier tout le monde. Elle inspire, selon plusieurs, de la méfiance. Le passé la rattrape. L’électorat a l’impression du déjà-vu.

L’art de la scène est tout aussi important que les promesses dans une campagne électorale. La politique, c’est du show-business. Tout compte. Du battement de cil au costume en passant par le discours. Si le metteur en scène n’est pas à la hauteur de l’artiste, le show est mauvais et ne fait pas recette. Tout est super important et l’image est le ticket to ride. Elle fait toute la différence.

Les républicains ont choisi John McCain pour les représenter. Dans quelques semaines, on saura qui les démocrates auront pris sour leur aile, Hillary ou Barack. L’un a la jeunesse et le charisme, l’autre l’intelligence et l’expérience. L’un est Noir, l’autre est Femme. Du jamais vu en élection et c’est ce qui passionne le monde entier.

Reste à savoir si une Femme ou un Noir peut se faire élire à la présidence. Plusieurs prédisent une victoire des républicains. Les Américains ne seraient pas prêts, disent-ils. Ni pour l’un, ni pour l’autre.

Le républicain John McCain les attend dans le détour. Héros de la guerre du Vietnam, couvert d’honneurs et de médailles, ouvertement opposé à certaines politiques de son chef, il pourrait bien remporter l’élection du 4 novembre.

Un héros de guerre, même vieillissant et fatigué, a toujours sa place. Et, depuis des siècles, médailles et uniformes ont fait leurs preuves.

La politique est un jeu ingrat et fort coûteux. Quand on aura dépensé des centaines de dizaines de millions, on aura la réponse. Tout peut arriver. No sir. It’s not over till it’s over !

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