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Biltmore Hotel

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Le Biltmore Hotel
On ne peut pas passer quelques semaines dans la région de Miami sans visiter le magnifique hôtel The Biltmore, classé monument historique depuis 1972. C’est en soi, un chef-d’œuvre d’architecture et toute une page d’histoire.

A titre de créateur de la ville de Coral Gables et de l’université de Miami, George E. Merrick a également développé une façon de penser et d’agir qui allait influencer Miami et ses banlieues. George Merrick voulait une ville qui allait servir de modèle tout en respectant à la lettre, les règles de l’architecture et du bon goût. Les rues de la ville sont bordées d’arbres, les terrains des maisons sont vastes, fleuris, ombragés. Les clubs de golf bien entretenus et capables d’acccueillir les meilleurs golfeurs au monde, les maisons sont confortables,la plupart de style méditérranéen riches, belles, majestueuses. Coral Gables n’est pas une ville pour les pauvres. L’atmosphère y est feutrée et les arbres centenaires. Dans le quartier des affaires, quelque 150 compagnies y ont élu domicile.

Tout a commencé quand, en 1925, un jeune homme très ambitieux joint ses forces au magnat John McEntee Bowman et construit l’hôtel Biltmore. Dès lors, Coral Gables se taillait une place de choix à l’échelle américaine. L’audacieux projet de Merrick prend forme et la construction de l’hôtel débute en 1926 avec peu d’argent au début mais en dette de 10 M$, dix mois plus tard. On inaugure l’hôtel avec la crème de la société américaine. On vient de tous les états pour assister à cette grande première très mondaine. La place est illuminée, l’orchestre joue des valses et les notoires se paient la traite. Tout le monde est là, même certaines couronnées d’Europe.

Le Biltmore devient l’hôtel à la mode accueillant tous les grands de ce monde comme les Al Capone, Judy Garland, Bill Clinton, George Bush père, le duc et la duchesse de Windsor, la famille royale d’Angleterre, les familles Roosevelt, Vanderbilts, Kennedy, Frank Sinatra, Bing Crosby, Ike et Mamie Eisenhower, Richard et Patricia Nixon, Gerald et Betty Ford, Ronald et Nancy Reagan, Pierre Trudeau, Johnny Weissmuller qui jouait Tarzan au grand écran et tous les grands de ce monde.

Malgré tout ce faste, l’hôtel ne fait pas toujours ses frais et ses directeurs croule sous les dettes. C’est la crise de 1929, les gens n’ont plus d’argent, les financiers de Wall Street qui fréquentaient le Biltmore, se sont suicidés sur la place publique ou encore ont déclaré faillite. Pour attirer davantage les gens, on organise des tournois de golf, des expositions, des bals, des fêtes, des mariages et des bar-mitzvahs. On construit des boutiques, ouvre des bars susceptibles d’attirer une clientèle moins fortunée mais capable d’apprécier le style européen de l’endroit et on se croise les doigts. Petit à petit, on efface la dette. L’impressionnante piscine devient un centre d’attraction en soi. C’est là qu’on tourne plusieurs scènes des films de Tarzan. La piscine, une ancienne carrière, reste toujours un incontournable pour les visiteurs. On peut s’y baigner tous les jours.

Mais la guerre frappe et durant quelques années, le Biltmore sera converti en hôpital militaire. Plusieurs des fenêtres ont été scellées avec le béton, et les planchers de marbre recouverts de linoléum. C’est la désolation. Après la guerre, le Biltmore sera fermé durant quelques années. Il reprend vie dans les années 70 alors que Miami décide de se donner des quartiers et hôtels historiques. On rénovera South Beach pour en faire le chic quartier Art Deco et avec quelque 55 M$, on renovera le Biltmore pour lui redonner ses lettres de noblesse d’antan. Miami avait compris que la culture était importante pour attirer les touristes.

Le 31 décembre 1987, pour passer d’une année à l’autre, le Biltmore donnait un grand bal d’inauguration auquel assistaient 600 invités triés sur le volet. En juin de 1992, un consortium de multinationale mené par Seaway Hotels Corporation, une compagnie de gestion d’hôtel de la Floride, est officiellement nommé pour gérer l’hôtel.

Non seulement il faut visiter Coral Gables, mais il faut aller prendre l’apéro dans l’un des bars du Biltmore, on y fait de très belles rencontres. Les 5 à 7 sont mémorables.

L’hôtel est d’un luxe incroyable. Un peu à l’image du George V à Paris. Mettez sur votre 36 et allez prendre un drink. Vous ne pouvez faire autrement que de rencontrer. Croyez-le ou pas, mais à l’été 2000, j’étais invitée au Biltmore par le Consul Général de la Belgique qui y célébrait sa fête nationale. On avait rencontré un prince, un vrai de vrai. Hélas, ni lui ni moi étions libres à cette époque. Il est retourné dans son pays et moi à mon appartement.

Biltmore Hotel
1200 Anastasia Avenue
Coral Gables, Florida 33134

Source : Visit Florida

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Impensable de commencer la journée sans lire SHOWBIZ.

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.