Home Le billet de Michèle Adieu veaux vaches cochons

Adieu veaux vaches cochons

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Même si le monde entier poussait un soupir de soulagement le mardi 17 septembre, les Américains restent méfiants. L’entente est très fragile. On a l’impression de marcher sur des oeufs.

George Bush s’entête contre Saddam Hussein et l’Irak et les Américains tremblent de peur. Peur surtout qu’une éventuelle guerre leur soit économiquement parlant, fatale. Si les dépenses militaires dépassaient les prévisions et augmentaient le déficit déjà en hausse, cette guerre aurait des conséquences économiques désastreuses.

Les Etats-Unis ne peuvent absorber davantage selon les économistes et une guerre de longue durée entraînerait une inflation galopante comme dans les années 70. En 2001, les dépenses des Américains ont représenté la part la plus solide de l’économie. Advenant que celles-ci soient affectées par une hausse du prix pétrole et une surtaxe, ce qui serait inévitable avec une guerre, soutiennent-ils, tout le pays serait au bord du gouffre.

Le président de la Réserve Fédérale Américaine, Alan Greenspan, a révélé à la station ABC que des budgets gouvernementaux trop substantiels auraient des retombées économiques néfastes pour le pays et qu’un déficit ferait grimper les taux d’intérêt.

Or, si le taux d’intérêt grimpent, comme Perrette et son pot au lait, on peut tous dire adieu veaux, vaches, cochons. Les gens n’auront plus les moyens d’investir ce qui freinera grandement la croissance économique du pays et privera tout le monde d’un lopin de terre ou d’une croûte de pain. Pas d’investissement, pas d’argent. No money, no candy. Le pays le plus puissant du monde pourrait manger les pissenlits par la racine. C’est à y penser deux fois plutôt qu’une.

Les prix du pétrole brut ont déjà atteint près de 30 $ US le baril, un taux qui comprend, selon les économistes, une taxe de guerre de 5 $ à cause de l’entêtement de Bush face à l’Irak. On paie déjà pour un éventuel conflit. Si conflit il y a un jour, espérons qu’il soit de très courte durée. Absolument personne n’a envie de vivre ou revivre les sombres années du passé où les gens étaient étouffés par les taux d’intérêt élevés et gelaient parce qu’ils ne pouvaient plus se chauffer.

Se serrer la ceinture pour plaire à George Bush? Mais absolument personne n’a le goût de faire ça, même ses plus fidèles admirateurs, même son cabinet, même sa femme. Les Américains ont autre chose à faire avec leur vie et leur argent que de défrayer les coûts astronomiques d’une guerre et de se faire casser la gueule par Saddam.

Qui a envie d’un massacre? Qui a envie d’aller se battre? Hélas, l’entêtement du président est grand. Il est bien capable d’agir à sa guise en se foutant de tout le monde.

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.