Les vibrations magiques du Tarot

Q. Merci de m’offrir l’opportunité de poser une question qui m’obsède mais que je n’ose poser à personne. Mes parents, qui ont travaillé fort toute leur vie et qui ont, à mon point de vue, réussi, on vendu leurs entreprises il y a 2 ans et ont fait quelques voyages dont ils rêvaient. Voilà que depuis quelques mois, ils ont changé. Comme s’ils étaient obsédés par quelque chose. Ils ont commencé à s’intéresser à nos vies, mais nous avons maintenant nos propres familles et leurs méthodes d’éducation ne correspondent pas à la réalité d’aujourd’hui et l’accélération des choses et du temps. Je me sens coupable de refuser leurs conseils dépassés et leur offre de nous construire une maison bi-générationnelle. Suis-je correcte de les encourager à profiter de leur temps et de leur richesse pour se distraire ?
Dilemme

R. Chère Sylvie, d’abord, je tiens à reconnaître votre honnêteté, face à vous-même d’abord. Il y aurait matière ici à écrire longtemps. Vous vous sentez coupable de refuser leurs conseils que vous jugez dépassés. Vous aimez vos parents et aimeriez que ceux-ci correspondent à votre perception moderne du monde qui nous entoure, c’est bien normal. Il vous faudrait peut-être considérer la manière de refuser ces conseils, une attitude aimante accepte l’idée d’autrui, particulièrement d’une autorité filiale, sans être obligé de la suivre. Par ailleurs, vous jugez leurs conseils comme étant « dépassés »; vos parents ressentent inconsciemment ce jugement. Acceptez ces conseils avec amour puisque leur façon de faire vous a forgé vous, et que le résultat n’est pas si mal. Il me manque des détails au sujet de cette offre de construction d’une résidence bi-générationnelle; idée que je trouve personnellement formidable si vous me permettez. Vos parents me semblent des gens articulés, pourquoi ne pas ouvrir ce sujet avec eux, sans jugement, avec amour, et les laisser s’exprimer tout simplement tout en prenant votre place aussi avec ce qui vous habite. Pour contrer leur angoisse du temps qui fuit, vos parents ont probablement déjà souscrit à toutes sortes d’assurances possibles, mais il n’existe pas un seul contrat qui assure l’immortalité. A cette phase de notre vie, tous recherchent des moyens de rendre l’existence vraie. Vos parents se préoccupent davantage de l’instant présent et retrouvent les vraies priorités. Vous parlez d’angoisse, vous avez le bon terme. Et l’angoisse c’est ce malaise qu’on ne peut expliquer et nommer. S’approcher à la fin de quelque chose provoque soit le soulagement si cette chose était pénible, ou encore de la nostalgie si cette chose était savoureuse. Ajoutez à cela l’angoisse de l’inconnu face à la vieillesse et l’approche de la fin, voilà de quoi alimenter une bonne discussion avec vos proches. Ils sont en santé, BRAVO ! Comme je crois à la synchronicité et qu’il n’y a pas de hasard, je ne suis pas surprise de recevoir, au moment où j’écris ces lignes, un message d’une amie qui me dit : « Les aînés s’angoissent et se rongent souvent de l’intérieur, provoquant les cancers de l’inutilité». Je vous retourne donc une question : Se pourrait-il que vos parents ressentent le besoin de se sentir utiles à nouveau et que c’est auprès de ceux qu’ils ont chéri et aimé toute leur vie qu’ils seraient heureux de le faire ? Y aurait-il un moyen de les faire se sentir utiles, d’une manière ou d’une autre ? Faire profiter vos enfants de leurs expériences, leur sagesse, leur bagage de connaissances, leurs histoires du passé, et la liste pourrait être longue. Pourquoi ne pas ouvrir ce sujet avec vos enfants et leur demander ce qu’ils aimeraient recevoir ou connaître de leurs grands-parents, vous pourriez être surprise de leur réponse. Si le cœur vous en dit, je serais heureuse d’en connaître le résultat.

Q. Je m’intéresse aux prophéties mais je suis surpris de réaliser que leur impact est plus important en Occident. Je suis curieux d’avoir votre avis sur le fait que l’Orient à qui on doit tant de légendes s’en désintéresse.
Charles Henry

R. La raison est bien simple, en Orient on se préoccupe plus de l’instant présent que de l’avenir. La population, en Occident, est tellement préoccupée par le temps qu’il se pressent de vivre et courent après leur mort. Le temps est l’objet de toutes les convoitises, on veut gagner du temps, à n’importe quel prix… le temps c’est de l’argent dit-on. Ce n’est qu’une illusion. Le manque de temps est devenu une obsession. Il est très révélateur qu’une étude effectuée auprès des enfants ait révélé que ceux-ci décrivent les adultes comme « des personnes qui n’ont pas le temps ».

Q. J’aimerais apporter une pensée. On se demande ce que fuit l’homme ? Il est de plus en plus performant, efficace, vite mais consacre sa vie aux autres, à l’extérieur et … à l’illusion. Je crois qu’il fuit le temps parce que ce dernier l’amène à sa mort qui le rattrapera inévitablement. Heureusement, il a la conscience. La pensée peut aider l’homme à transcender son existence et en tirer profit. Ouvrir sa conscience à la réalité plutôt qu’à l’illusion, voilà une bouffée d’air pour la conscience.
Valéry

R. Effectivement, l’homme fuit l’obsession de sa propre fin. En devenir conscient, et encore plus, conscient qu’il est conscient, voilà la mort de l’illusion et là où l’homme commence à vivre. La pensée est une bouffée d’air pour la conscience. C’est l’état de l’être qui influence son comportement et non l’inverse. Penser avec joie donne envie de tomber amoureux et le tout dépend de l’amour de la vie. C’est notre intérêt pour la vie, donc l’amour de la vie, qui nous permettent de surmonter les événements extérieurs difficiles, tragiques ou apocalyptiques. On dit que l’amour ça change une vie, c’est vrai… parce qu’il fallait au départ avoir envie de vivre pour faire le choix d’aimer. Les curieux, ceux qui sont avides de connaissance et ceux qui jouissent de leur faculté d’émerveillement et d’étonnement, à ceux-là je dis que ce qu’il y a de plus beau au monde c’est VIVRE !