Pour faire suite au reportage paru mardi dans Planète Québec Accusé de meurtre à 13 ans, le plus jeune meurtrier de l’histoire à subir un procès d’adulte est passé en cour hier.
Il a plaidé non coupable et est sous la garde de sa mère à Pembroke Park, une petite municipalité du sud de la Floride située à côté de Hollywood et Hallandale.
Lionel Tate, 13 ans, accusé du meurtre au premier degré de sa voisine Tiffany Eunick, n’est pas un frêle enfant incompris de ses parents. Il est plutôt costaud avec ses 170 livres mais aurait , selon ses avocats, l’intelligence d’un enfant de 8 ans.
À l’été 1999, quand il a tué Tiffany, il adorait regarder la lutte à la télé. Il n’a pas épargné la petite fille de 6 ans lui faisant éclater le crâne, lui infligeant plus de 30 fractures partout sur le corps et lui lacérant le foie et les intestins. Le corps de l’enfant n’était plus que des lambeaux de chair après le drame.
Ses avocats prétendent qu’il n’a pas l’intelligence de comprendre ses actes, mais l’avocat de la couronne prétend plutôt qu’il a tué de sang froid et que la lutte n’a strictement rien à voir dans ses gestes.
Ses avocats ont bien tenté de faire témoigner les lutteurs professionnels comme Hulk Hogan, Steve Borden, Dwayne Johnson, mais le juge Joel Lazarus a rejeté la demande du revers de la main. Les sub-poenas envoyés aux lutteurs ne l’ont absolument pas impressionné, tout comme il n’a pas accepté qu’un psychologue vienne témoigner des effets négatifs sur les jeunes de la lutte à la télévision. Tout ça ne lui semble pas sensé et Lionel ne lui est pas crédible dans ses déclarations.
On pourrait penser que le juge a un parti pris or, quand Lionel a témoigné la première fois, il n’a jamais parlé de lutte, il a déclaré qu’il jouait avec Tiffany et que cette dernière s’était blessée en tombant. En aucun temps il n’a parlé de la lutte qu’il adorait ou de ses idoles. Cette histoire ne serait que fabulation de la part de son avocat. Au moment du drame, la mère, une agente pour Florida Highway Patrol, dormait dans sa chambre.
Le procès est loin d’être fini. Mais pour Lionel, c’est mal parti. À 13 ans, il risque la prison ou la peine de mort puisqu’elle est toujours en vigueur en Floride.
Pour l’instant, le monde de la lutte respire un peu mieux.
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