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Levée de boucliers aux États-Unis contre les taxes sur les produits français

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Levée de boucliers aux États-Unis contre les taxes sur les produits français

Les déclarations de Donald Trump sur l’augmentation des taxes sur les produits français sont loin de faire l’unanimité aux États-Unis.

La menace de l’administration Trump de taxer les produits français provoque une levée de bouclier aux Etats-Unis, chez les particuliers comme chez les professionnels du secteur. L’administration Trump a récemment menacé de surtaxer « jusqu’à 100% » l’équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français.

Voici une sélection d’extraits de commentaires transmis au représentant américain au commerce (USTR) dans le cadre de la consultation :

– John LeRoy, travaille pour M.S. Walker, entreprise familiale qui importe des vins et spiritueux : « Les droits de douane envisagés pourront avoir des effets dévastateurs sur l’industrie qui me fait vivre avec ma famille. Mon gagne-pain dépend de la croissance continue et du succès de l’entreprise pour laquelle je travaille, et il est évident que ces droits de douane pénaliseront fortement notre capacité à conduire nos activités et servir nos clients. »

– Elizabeth DiPaolo, acheteuse de vins pour un groupe de magasins d’alcool dans le Massachusetts : « Nous ne devrions pas avoir à payer le prix d’un conflit entièrement hors de notre contrôle. […] Si les vins importés deviennent trop onéreux pour les consommateurs américains, alors les droits de douane ne servent pas les intérêts qu’ils devraient. À la place, résultera une grande dépression dans l’industrie de l’alcool, au détriment de nombreuses personnes qui travaillent dur. »

– Kenneth Cusson, restaurateur : « La production américaine de produits de substitution aux produits américains n’est simplement pas suffisante. […] Ces taxes vont punir les entreprises et consommateurs américains, pas les gouvernements et industries impliqués dans ce conflit. »

– William Woodruff, de Chloe Wines, importateur à Seattle (État de Washington) : « Marie Copinet Champagne représente 20 % de notre activité, et nous serions contraints de retirer cette offre de notre catalogue, et licencierions immédiatement un de nos deux employés. »

– Whitney Schubert, responsable de l’offre France de Polaner Selections, importateur de vins dans le New Jersey : « Cela va détruire l’activité vinicole américaine. […] De petites, moyennes, et même grosses entreprises ne seront pas capables de résister à des frais si élevés, ce qui provoquera des fermetures et des pertes d’emploi. »

– Cliff Brown, de KL Sales Corp, à Merrick (État de New York) : « En tant que petite entreprise américaine, KL Sales Corp serait sévèrement affectée par les droits de douane sur des articles de tables de haute qualité en porcelaine. La porcelaine de Limoges est un produit unique et exquis. […] Aucune concurrence n’existe aux États-Unis. Nous ne pourrons pas payer ces droits de douane élevés, et nos clients ne seront pas enclins à payer plus pour acheter cette porcelaine déjà vendue à un prix élevé. Nous craignons qu’ils n’achètent rien du tout ou cherchent à acheter des produits moins chers venus d’Asie. »

– Gérald Ansel, particulier, Anaheim (Californie) : « S’il vous plaît n’imposez pas plus les vins européens. Ils sont l’un des derniers luxes que je peux m’offrir. La qualité des vins américains n’a rien à voir avec ceux de France ou d’Italie. NE ME RETIREZ L’UN DES QUELQUES PLAISIRS SIMPLES QUE JE PEUX ENCORE M’OFFRIR. »

– Shawn Mead, responsable de deux commerces de vin à Seattle (État de Washington) : « Des droits de douane de 100 % sur les vins européens dévasteraient probablement mes deux activités. […] Je demande urgemment à l’USTR de ne pas appliquer de nouveaux droits de douane, mais plutôt de trouver d’autres solutions […] de préférence avec les parties concernées, plutôt que de punir une industrie qui n’a rien à voir, et les milliers d’Américains qui gagnent leur vie grâce à cela. »

Condamnations de la taxe GAFA

En revanche, le secteur du numérique a concentré ses condamnations sur la décision française de taxer les Gafa :- Rachael Stelly, Computer & Communications Industry Association (CCIA) : « Les taxes françaises sur les services numériques et autres taxes numériques similaires discriminent les entreprises américaines, peuvent entrer en conflit avec les engagements internationaux existants et entraver les travaux en cours pour mettre à jour les normes fiscales pour le XXIe siècle. »

– Sam Rizzo, Information Technology Industry Council (ITI) : « Nous soutenons les efforts de l’USTR pour analyser l’impact de la mesure française ; cependant, notre objectif ultime est une solution multilatérale sur des réformes fiscales internationales appropriées. »