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Journée de vote à Montréal

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Journée de vote à Montréal

La journée des élections fédérales semblait se dérouler relativement bien dans plusieurs bureaux de vote de la métropole, lundi, malgré le contexte pandémique alors que la population était invitée à choisir le prochain gouvernement canadien.

Quinze minutes avant l’ouverture du bureau de vote, une longue file s’étendait déjà, depuis l’entrée de l’école, sur la rue Saint-Hubert, avant de bifurquer vers l’avenue Laurier Est.

Candidate pour le Nouveau Parti démocrate (NPD) dans la circonscription, Nimâ Machouf voit d’un bon œil que les électeurs soient au rendez-vous.

«J’ai hâte de voir ce que ça va donner. Il y a des gens qui sont tellement déçus du déclenchement des élections qu’ils n’iront peut-être pas voter pour montrer leur opposition», a-t-elle constaté, bien qu’elle souhaite que les citoyens se prévalent de leur droit de vote.

La circonscription est actuellement représentée par Steven Guilbeault, qui avait été élu avec près de 42 % des votes en 2019, contre 25 % pour Mme Machouf, qui avait terminé deuxième.

Étudiante à l’UQAM, Pénélope votait pour la première fois. «Je me sens bien, c’est très important pour moi», a-t-elle confié. Pour elle, la gestion de la COVID-19 a été un facteur déterminant dans son choix de vote.

Un peu plus loin, François, qui travaille en architecture, prenait son mal en patience devant l’interminable file d’attente. «Habituellement, je vote par anticipation. Mais je ne suis pas surpris qu’il y ait beaucoup de monde. C’est un quartier où les gens sont impliqués», a-t-il rappelé.

À 10 h, soit une trentaine de minutes après l’ouverture du bureau de vote, la file traversait deux autres intersections sur l’avenue Laurier, avant de remonter vers le nord sur la rue Berri, en un long «U».

Dernière en file à ce moment, Rasha avouait être découragée devant la perspective d’une longue attente. «Je ne me rappelle pas que ça ait été si long dans ma vie. Ça fait 22 ans que je vote», a-t-elle confié.

La situation était tout autre vers 13 h, au Stade olympique, dans la circonscription d’Hochelaga, alors que les personnes qui se rendaient voter pouvaient se rendre presque immédiatement à l’isoloir.

Pour Christian Fortier, c’était important de venir voter en raison du contexte pandémique. «Ça peut probablement dissuader certaines personnes de voter, mais pour moi, avec la vaccination, ce n’était pas un problème», a-t-il mentionné. Lui-même s’est déplacé entre deux réunions virtuelles en télétravail pour faire son choix.

La circonscription a longtemps été un château fort du Bloc québécois, qui l’a toutefois perdue aux mains du NPD lors de la vague orange, en 2011. En 2019, la libérale Soraya Martinez Ferrada avait réussi à se faufiler entre ces deux partis, l’emportant par une maigre avance de 328 voix, seulement un demi-point de pourcentage de plus que son plus proche rival, Simon Marchand, du Bloc.

Une longue attente pour Justin Trudeau

De son côté, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’est rendu vers 11 h à l’école Barthélemy-Vimont, dans sa circonscription de Papineau, pour voter en compagnie de son épouse Sophie Grégoire et de leurs enfants.

Malgré son statut, il a dû faire la file, comme tout le monde, attendant près d’une heure pour déposer son bulletin de vote. «C’est une belle journée pour voter», a-t-il simplement lancé, refusant de commenter davantage. Il a néanmoins invité la population à aller aux urnes.