Lettre d’un frère à son frère,
juste quelques jours avant
la Fête des Mères
Cher Frère,
Etre une maman est un travail très dur.
Ironiquement, bien que nous soyons plus
âgés maintenant, nous ne lui facilitons
pas sa tâche de mère.
Pire, nous la rendons plus difficile.
Regarde:
Pendant notre enfance, elle nous a
incité à nous sentir fiers de nous et
intelligents… et elle l’a si bien fait
que nous pensons aujourd’hui être bien
plus intelligents et valables qu’elle.
Tout ce que notre mère possède est
partiellement à nous ; tout ce que nous
avons nous appartient en propre.
Pour bon nombre de gens, leur ‘maman’
est d’une façon ou d’une autre responsable
de tout ce qui ne va pas dans leur vie.
Elle, comme maman, néanmoins, est censée
nous pardonner nos offenses, aussi égoïstes
et sérieuses soient-elles.
Nous, comme enfants, portons des jugements
et des ressentiments à son égard, pendant
des années, même pour de petites choses.
Puisque nous sommes ses enfants, nous
pensons avoir le droit de faire des
commentaires sur tout ce qu’elle fait, tout ce
qu’elle ne fait pas, tout ce qu’elle devrait faire.
Mais d’un autre côté, nous exigeons d’elle
qu’elle respecte totalement notre intimité
et notre indépendance.
Nous avons toujours à portée de main une
longue liste de comportements qu’elle a eu
avec nous, et qui nous ont blessé ou nui –
ou de choses qu’elle a laissé faire.
En revanche nous avons du mal à nous
souvenir de toutes les bonnes choses qu’elle
nous a données, sans penser à elle, simplement
parce que c’est notre maman.
Nous lui reprochons souvent de ne pas
avoir exprimé son amour de la BONNE façon –
et cela devient un prétexte pour ne pas
lui montrer combien nous tenons à elle
(ou pour l’exprimer d’une façon qui lui ferait
VRAIMENT plaisir)
Tout cela c’est vraiment sa faute 🙂
Nos défauts? Nous les avons hérités d’elle.
Nos qualités? Nous les avons développées
MALGRE elle.
Elle a souvent sacrifié son bien-être
pour nous donner la meileure éducation possible,
et maintenant nous nous sentons supérieurs
à elle.
Nous attendons d’elle qu’elle soit une
grand mère idéale, qu’elle soit attentive
à ses petits-enfants, mais aussi qu’elle
ne donne jamais son avis sur notre
comportement de parent – ou notre façon
d’instruire nos enfants.
Bien évidemment, notre mère devrait se sentir
reconnaissante quand nous décidons ce qui
est le meilleur pour elle. Et, c’est évident,
nous n’avons pas besoin de lui demander son avis
et son ressenti à ce sujet.
Bien que reconnaissant pour notre mère,
nous voulons obtenir sa reconnaissance émue
en lui achetant une carte bon marché, ou
le cadeau du jour au magasin du coin. Ensuite
nous l’inviterons dans le restaurant qui
NOUS fait plaisir.
Et, un jour, nous nous plaindrons de nos
propres enfants insensibles. Nous les trouverons
ingrats…
Fort heureusement, même si tout cela
est vrai pour un bon nombre de gens…
… ni vous ni moi ne nous sentons
concernés, n’est-ce pas?
J’espère que vous avez autant apprécié
cette lettre que moi.
Votre mère vous a donné la vie. Elle
a pensé à vous bien avant votre naissance.