Peter MacKay regrette la position du gouvernement liberal canadien vis-à-vis du premier ministre haïtien et confirme qu’une enquête est en cours.
Port-au-Prince, 4 juin 2006- (AHP)- Le premier ministre canadien Peter MacKay a confirmé samedi que les autorités canadiennes de l’immigration enquêtaient sur les raisons qui avaient poussé l’ancien gouvernement libéral à mettre le nom du nouveau prremier ministre Jacques Edouarrd Alexis sur une liste de personnes non admises au Canada.
M MacKay qui effectuait une visite de quelques heures en haïti avant de se rendre en République dominicaine, a toutefois exprimé ses regrets quant à la façon dont le premier ministre de ce pays a été traité par le Canada, en lieu et place des excuses publiques réclamé par M. Alexis.
Jacques Edouard Alexis n’a pu se rendre au Canada au cours de ces deux dernières années, en raison d’un massacre commis en mai 1999 par un groupe de policiers dans le quartier populaire de Carefour-Feuilles, alors qu’il était premier ministre dans le premier gouvernement de René Préval.
En dépit du fait que son gouvernement a appuyé un procès et que les coupables ont éte condamnés, il a quand même été accusé de complicité de crimes contre l’humanité.
‘ Les policiers impliqués dans ce forfait ont été arrêtés, emprisonnés , traduits devant la justice et condamnés’, a fait valoir M. Alexis.
La presse canadiene avait en début de semaine indiqué que des adversaires politiques de MM Préval et Alexis pourraient avoir induit en erreur le gouvernement canadiien dans le cadre de ce dossier.
Même des personnalités qui ne sont pas connus comme des alliés politiques de M. Alexis, tel le professeur Franklin Midi, professeur à ‘l’Université du Québec à Montréal’, se sont déclarés étonnés par l’accusation portée contre Jacques Edouard Alexis.
Dans son édition du 2 juin, le Journal montréalais, le Devoir, sous la plume de Guy Taillefer se demandait si le gouvernement canadien n’avait pas erré dans ce dossier.
Lors de sa brève visite à Port-au-Prince, M. MacKay a pu parler directement à Jacques Edouard Alexis, a qui il a confirmé qu’il peut effectuer des visites officielles au Canada en qualité de premier ministre, en attendant que l’enquête en cours aboutisse et toute la lumière soit faite sur le dossier.
De hauts responsables de la police nationale ont dénoncé ces derniers mois la présence de gangsters et de bandits au sein de l’institution et annoncé le début d’un travail d’épuration.
De fait, de nombreux policiers de tous rangs on participé à des actes de kidnapings et autres exactions, selon des sources de la PNH.
Des policiers liés à des ‘attachés’ ont également participé à des massacres et des exécutions extra-judiciaires dans les quartiers polulaires de la capitale, notamment au Bel-Air, à Cité Soleil et à Grand/ravine au cours de ces deux dernières années.
Les rares policiers arrêtés dans le cadre de ces violences ont pour la plupart été remis en liberté par les autorités intérimaires, ont denoncé des organisations haïtiennes et internationales de droits humains.