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‘COMMENTAIRES ICI ET LÀ’ Coin de Carl !

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Bonjour Miami, ses alentours et les ‘internôtres’ qui écoutent à travers le monde.

CHAQUE JOUR EST À LUI SEUL UNE VIE. Dieu, le travail et la liberté. Et bonjour, bonjour la vie, bonjour l’amour, pourquoi pas? Moi’j vais bien et’j m’habitue.

Bienvenue au ‘Coin de Carl’ chaque jour de la semaine sur l’internet www.fombrun.com



‘COMMENTAIRES ICI ET LÀ’

Reçu du Coin de Carl

Par Jean-Erich René:

Jusqu’à présent en Haiti, les noms de famille servent encore de paravent à leurs progénitures. René Préval qui a terminé ses études en 3e secondaire, par excès, chez Georges Marc à l’Avenue N, se pare du titre d’Agronome parce que son père le fut. Une aspirante au portefeuille du Ministère du Commerce pour redorer son blason, sur sa carte de visite n’a pas hésité à se référer à son arrière Grand Père qui fut Président, son tonton et sa tata sans décliner personnellement ses titres et qualités. Voilà comment n’importe quel blanc bec devient Président, Ministre, Directeur Général, même lorsque la compétence n’est pas au rendez-vous. En Haïti, la méritocratie n’est pas pas de mise. Les liens de sang sont plus importants que le cursus universitaire qui le plus souvent fait défaut, et l’expérience professionnelle de l’individu.

Ce clivage social, très pervers pour l’avancement de la nation, aussi ridicule qu’il puisse paraître est attribuable à l’héritage colonial. La militance surplombe la compétence. Le népotisme engonce l’Appareil Administratif haitien. Le pays n’est jamais gouverné mais dirigé dans le sens des intérêts personnels d’une oligarchie qui s’octroie la part du lion. Le complexe du Blanc hante encore les esprits. Par une alliance hétéroclite soit avec la France, soit avec les USA, les Responsables étatiques, méprisent les cadres nationaux compétents, enflent de manière anarchique leurs prérogatives, plument la poule, sans se soucier des retombées négatives sur l’économie nationale et le corps social. Ils foulent au pied la dignité nationale.

Par Vincent Marissal:

La chaleur, la pauvreté, la sous-scolarisation, une certaine attitude et, maintenant, le choc post-traumatique sont autant de facteurs pesant lourdement sur la motivation (on n’oserait parler ici de productivité) des Haïtiens.

Cela dit, des millions de gens travaillent ici de longues heures et pour des salaires dérisoires (5$ par jour est ici un salaire décent).

Le simple fait de se pointer à son travail est même devenu thérapeutique pour bien des Haïtiens. À l’usine One World Apparel, un atelier de confection d’uniformes appartenant à Charles Baker (aussi chef du parti politique Respè et candidat aux prochaines présidentielles), les 750 employés sont revenus au boulot le lendemain du tremblement de terre. Moins d’une semaine après le séisme, la production était revenue à la normale.

«Quand j’entends des gens dire qu’Haïti est foutu, que ce peuple est foutu, je leur dis: venez voir cette usine, regardez ces gens s’accrocher», m’a dit M. Baker.

Par Claude Ribbe:

Haïti est frappé, une fois de plus, mais Haïti se relèvera, malgré ses souffrances. Haïti existe et continuera d’exister, n’en déplaise aux racistes. J’entends pleurer les crocodiles. La fatalité. Une malédiction peut-être. Le diable probablement.

(…)Et puisqu’il faut bien qu’un Français au moins le dise, j’avoue, en tant que français, que mon pays porte, à l’égard des malheurs d’Haïti, une responsabilité particulière. La France y a déporté pendant cent cinquante ans un million d’hommes, de femmes et d’enfants d’Afrique, niant qu’ils fussent des êtres humains, les exploitant en esclavage d’une manière qui ne leur laissait qu’une espérance de vie de quelques années seulement. Ces hommes, ces femmes et ces enfants ont pris les armes. Deux ans plus tôt, les bourgeois de Nantes et de Bordeaux, devenus députés, pensaient qu’ils pourraient se déclarer, eux, libres et égaux tout en continuant de s’enrichir en trafiquant les Africains.
Les Haïtiens, en abattant l’esclavage, ont rendu la déclaration des droits de l’homme universelle, sans distinction de couleur. Napoléon a voulu les remettre dans les fers. Ne pouvant y parvenir, il a tenté l’extermination sur le fondement de la couleur, utilisant tous les moyens, ouvrant en quelque sorte la voie à toutes les barbaries. Ce n’est pas à Napoléon qu’il faut en vouloir, mais à ceux qui aujourd’hui encore tentent de défendre ses bassesses parce qu’ils aimeraient les reproduire.


Préoccupés pour
leur avenir,
des jeunes haïtiens sont tiraillés entre la colère et le désespoir après le séisme.

8 fév. 10
Métropole

Bien avant le séisme du 12 janvier, l’avenir de la plupart des jeunes haïtiens était fragile et incertain. Après la catastrophe, la vie est tout bonnement arrêtée pour eux. Ils ne savent plus à quel saint se vouer, vu la situation chaotique qui prévaut actuellement dans le pays.

Dans un camp de fortune situé à Pétion Ville, on peut observer les va-et-vient de nombreux jeunes. Parmi eux des élèves, des étudiants et des professeurs. Si certains d’entre eux semblent jouir de leur vacances forcées, d’autres se déclarent fatigués de rester sans rien faire.

« Je devrais être à l’école à pareille heure en train de recevoir le pain de l’instruction, mais malheureusement, mon école a été détruite. J’ai perdu des camarades de classe, ainsi que deux de mes professeurs lors du séisme » a déclaré, Justin âgé de 15 ans, visiblement désemparé.

Vivant sous une tente depuis le drame, Kétia, 10 ans, élève du primaire est beaucoup plus pessimiste que les autres.

« Je vois que mon avenir est enterré, il n’y a plus d’écoles. Et l’Etat ne veut rien faire pour nous, hélas c’est foutu ! Donc je vais partir, je ne vais pas rester dans le pays », a-t-elle fait remarquer.

La situation est pratiquement la même pour Franck, étudiant en sociologie à la Faculté des Sciences Humaines, partiellement endommagée après le séisme, mais qui veut tout de même reprendre les cours arrêtés brusquement le 12 janvier dernier.

Ces jeunes, angoissés, se demandent tous dans combien de temps les activités académiques reprendront à Port-au-Prince, la capitale ravagée par le séisme.

Notons que certaines écoles fonctionnent timidement dans plusieurs villes de provinces, surtout celles qui n’ont pas été touchées par la catastrophe.