Les Canadiens ont moins de risques à voyager en Haïti
PORT-AU-PRINCE, 12 Juillet – Nous assistons à la mise en place des divers éléments d’un puzzle qui autrefois ouvrit au pays la voie à dix années d’une reprise économique (1971-1979).
C’était quelques années avant la mort du dictateur François ‘ Papa Doc ‘ Duvalier.
Devenu pour les Etats-Unis un acteur incontournable et impitoyable dans la lutte contre le communisme dans la région, Duvalier avait droit à une certaine récompense.
L’administration républicaine de Richard Nixon décida de faire un geste. Celui-ci consista dans la levée de l’interdiction officielle de voyager en Haïti.
Cette mesure remontait aux années Kennedy. Vers 1963, l’animosité du président John Kennedy à l’endroit de Papa Doc était à son comble. Mais le président américain est assassiné la même année à Dallas (22 novembre 1963).
Son successeur Lyndon Johnson eut d’autres chats à fouetter, principalement la guerre du Vietnam.
L’administration suivante du républicain Richard Nixon envoya son vice-président, le milliardaire Nelson Rockefeller, en visite officielle en Haïti en juillet 1969.
Peu après le retour de ce dernier, la mesure décommandant les voyages en Haïti pour cause d’insécurité fut levée.
Les touristes américains et canadiens affluèrent (malgré les Tontons macoutes) comme au bon vieux temps. Haïti avait été un point central du tourisme dans la Caraïbe jusqu’aux turbulentes élections de 1957 qui virent l’accession de Duvalier.