Le premier ministre n’est pas pressé de créer une nouvelle force publique parce que dit-il ceci ne faisait pas partie du plan de l’actuel équipe gouvernementale. Jacques Édouard Alexis a rappelé aux membres de la commission justice et sécurité du sénat que l’initiative d’inscrire dans le budget 2006-2007 une rubrique sur la force publique était venue du Parlement.
Au cours des débats parfois houleux, le premier ministre a laissé comprendre qu’il est opposé au retour des forces armées, parce que le haut état major de la FAD’H avait été impliqué dans de nombreux coups d’état.
Toutefois le chef du gouvernement indique qu’il reviendra à une commission spéciale de proposer soit la création d’une nouvelle force de sécurité, soit la réhabilitation des FAd’H ou le renforcement d’unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti. ‘ Le chef de l’état a donné son feu vert pour la mise en place d’une commission pour décider de la force publique ‘, a dit M. Alexis précisant que les membres qui seront nommés par le président de la république auront huit mois pour produire un rapport.
Le Premier ministre Jacques Edouard Alexis accompagné des membres du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) a expliqué que la commission devra analyser la problématique de la sécurité, revisiter l’histoire des forces de sécurité dans le pays et décider de l’option à prendre.
Le président de la commission justice et sécurité du sénat et son collègue Jean Gabriel Fortuné ont dans leur interventions pris le contre-pied des interventions du Premier ministre en ce qui a trait au passé peu glorieux des FAd’H. ‘ Je regrette que vous posez la problématique de l’armée avec état d’âme Monsieur le Premier ministre’, a rétorqué le sénateur Fortuné tout en rappelant l’obligation de respecter la Constitution qui reconnaît l’Armée et la police comme deux forces de sécurité dans le pays.
‘ Beaucoup de pays de l’Amérique latine traversés également par des coups d’Etat font partie de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti ‘, a fait remarqué le sénateur Youri Latortue qui réclamait des comptes sur les 125 millions de gourdes alloués pour les études nécessaires à la mise en place de cette nouvelle force de sécurité publique.
Dans son plaidoyer en faveur des forces armées d’Haïti, le sénateur Latortue a dénoncé le laxisme du premier ministre qui dit-il semble être confortable avec la présence prolongée des forces étrangères dans le pays. Le sénateur Latortue a par ailleurs, décrit la fragilité de la situation sécuritaire qui peut a n’importe quel moment dégénérer dans des formes les plus violentes.
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Camille Leblanc, avocat de Franck Ciné, l’un des principaux actionnaires de la Socabank réclame la libération de son client dont l’état de santé se détériore. Sur le rapport de son médecin le juge d’instruction en charge de l’affaire avait mardi dernier autorisé l’hospitalisation de M. Ciné écroué pour son implication présumé dans la faillite de la Socabank.
‘ Depuis mardi il est a l’hôpital, il est sous perfusion ‘, soutient Maître Leblanc qui n’a pas voulu faire plus de commentaires sur l’état de santé du président directeur général de la Haitel. Hypertendu et diabétique, M. Franck Ciné été autorisé par l’Administration pénitentiaire nationale (APENA) à recevoir les soins que nécessite son cas a l’hôpital du Canapé-Vert.
Le juriste affirme avoir sollicité du juge d’instruction une décision de main levée d’écrou parce que dit-il l’univers carcéral ne convient pas à la santé de M. Ciné. ‘ Nous sommes dans l’attente de la décision du juge par rapport à notre requête’, déclare t-il précisant avoir également exercé un recours auprès de la cour d’appel.
Franck Ciné et trois autres membres du conseil d’administration de la Socabank, Patrick Poitevien, Patrick Vieux, Claudel Géhy avaient été arrêtés le 6 juin dernier sur ordre du juge instructeur Patrick Métellus.
Par ailleurs, on apprend qu’un mandat d’arrêt international aurait été lancé contre l’ancien Président Directeur Général de la Socabank, Charles Beaulieu.
Interrogé sur l’enquête concernant la faillite de la Socabank, le chef de l’état avait mis l’accent sur la nécessité pour la justice de faire son travail. ‘Si vous êtes impliqué dans des abus de biens sociaux, des malversations, peu importe votre nom, vous serez rattrapé inévitablement par la justice’, avait averti Préval soulignant que la recapitalisation de la Socabank avait coûté 50 millions de dollars a l’état.
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