Immigration Canada accepte de remettre en liberté un jeune homme d’origine haïtienne qui devait être expulsé vers son pays natal pour «grande criminalité», et dont le père montréalais espère depuis plusieurs mois une greffe de rein de son fils.
Sonny Cherilus, 51 ans, souffre d’insuffisance rénale et craignait de perdre son seul espoir d’une greffe de rein si son fils, Souner Cherilus, était renvoyé en Haïti.
En raison de ses multiples condamnations pour vol qualifié, menaces, possession d’arme prohibée et pour avoir résisté à un agent de la paix, le fils âgé de 24 ans devait être expulsé vers Haïti. Il était emprisonné depuis plusieurs mois à la prison de Bordeaux en attendant son départ.
Un commissaire à l’immigration vient toutefois de surseoir à l’ordre d’expulsion. Souner Cherilus a donc été remis en liberté vendredi soir, parce qu’il court le risque d’être soumis à des traitements cruels ou assassiné en Haïti en raison de son passé criminel au Canada.
Tout pour son père
Jointe par le Journal, la famille s’est dite très heureuse d’être réunie mais a décliné les demandes d’entrevue, préférant effectuer les tests de compatibilité en vue d’une greffe de rein avant de crier victoire.
«Je vais faire tout ce que je peux pour aider mon père», précise Souner Cherilus, ajoutant qu’il est conscient que la moindre infraction peut entraîner son expulsion, étant donné son dossier chargé.
«On est extrêmement contents, il est dans le 1,5 % de chanceux qui voient leur demande acceptée», affirme son avocat, Stéphane Handfield, qui a appuyé sa demande sur de nombreux rapports sur les droits humains en Haïti.
«Il était presque sûr d’être torturé en Haïti à cause de son passé. Le Canada ne peut pas envoyer quelqu’un dans ces conditions», ajoute le juriste.
Arrivé au Canada à l’âge de 11 ans, le jeune homme n’a aucune famille dans son pays d’origine, et représente peut-être le seul donneur de rein potentiel pour son père, affirme Me Handfield, qui croit qu’un renvoi aurait été inacceptable sur le plan humain.
Référence: CARAIBESFM
Le gouvernement d’Hugo Chávez va donner presque 18 millions de dollars [13,3 millions d’euros] à l’acteur américain Dany Glover pour réaliser un film sur Toussaint Louverture, le leader de la révolte des esclaves en Haïti au XVIIIe siècle, rapporte The Guardian.
Le film, qui sera tourné dans les tout nouveaux studios de cinéma ouverts par le gouvernement près de Caracas, ‘fait partie de l’effort d’Hugo Chávez pour combattre ce qu’il voit comme l’hégémonie culturelle américaine’. Le Congrès vénézuélien a aussi annoncé qu’il financerait une version filmée du Général dans son labyrinthe, adapté du roman de Gabriel García Marquez, qui raconte les derniers jours de Simon Bolivar. Dany Glover, qui était à Caracas le week-end dernier et qui est connu pour ses positions anti-Bush a, pour sa part, annoncé que le film s’appellerait Toussaint.
Référence: CARAIBESFM