Des secteurs organisés de la société civile haïtienne continuent de réclamer justice en faveur du Poète et Journaliste Jacques Roche, assassiné à Port-au-Prince, le 14 juillet 2005, après quatre jours de séquestration.
Dans une note transmise à AlterPresse, le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) estime que la justice haïtienne fait silence autour de ce dossier. « La justice haïtienne, 2 ans plus tard, n’a pas encore exprimé aucune volonté manifeste de retrouver et de punir les auteurs de ce crime odieux », écrit le Garr dans cette note.
Enlevé dans le quartier de Nazon, à Port-au-Prince, Jacques Roche a été retrouvé assassiné, torse nu, le corps mutilé et abandonné sur la chaussée, au bas de Delmas (secteur nord).
Le Garr, avec lequel Jacques Roche a collaboré sur la problématique des migrants haïtiens en République Dominicaine, croit que la voix de ce poète militant et journaliste restera encore forte et rebelle à l’injustice, à travers les textes qu’il a laissés.
L’organisation SOS Journalistes a organisé dans la soirée du vendredi 13 juillet 2007 une table ronde autour de l’impérieuse nécessité de retrouver et punir les auteurs et complices de l’assassinat de Jacques Roche.
Le Groupe des 184, silencieux depuis la mise en place de l’actuel gouvernement haïtien, sort de son mutisme pour dénoncer la lenteur de la justice dans le dossier de l’assassinat de Jacques Roche.
Dans une note à AlterPresse, les organisations membres de cette plate-forme demandent aux autorités concernées de « poser les premiers actes qui prouveront que notre pays veut réellement sortir de l’impunité » pour enfin « construire une justice au service de tous et respectueuse de la dignité humaine ».
Le Groupe des 184, pour lequel Jacques Roche animait une émission de débats sur la société civile jusqu’à son assassinat, indique que les humiliations et les souffrances subies par ce Poète et Journaliste haïtien ne peuvent en aucun cas rester impunies.
« Rendre justice à Jacques Roche comme aux autres journalistes assassinés revêt un caractère hautement symbolique », écrit le Groupe des 184, dont font partie des organisations du secteur privé et des associations socioprofessionnelles.
Source: AlterPresse
