Le neuvième Québécois et le 19e Canadien de l’histoire à remporter un titre mondial de boxe professionnelle, Joachim Alcine, n’a pu fermer l’oeil à son retour à l’hôtel, samedi en fin de soirée. Et avec raison.
Son taux d’adrénaline était encore extrêmement élevé deux heures après le combat le plus significatif de sa carrière.
Pendant que ses amis et partisans chantaient et criaient dans le lobby de l’hôtel Holiday Inn de Bridgeport, Alcine, accompagné de sa femme, a pris la direction de sa chambre, avec sa ceinture de champion du monde autour de la taille.
«Dès que nous avons franchi la porte de notre chambre d’hôtel, j’ai téléphoné à ma mère à Montréal, qui a vu le combat à la télé avec des membres de notre famille», avouait Alcine hier matin.
«Ils ont crié fort, paraît-il, lorsque l’annonceur-maison a confirmé ma victoire. Ma mère était certainement aussi heureuse que moi. Elle m’a félicité, en insistant sur le fait qu’elle était très fière que j’exploite aussi brillamment le talent que m’a confié Dieu.
«Tout compte fait, je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit. Ça faisait tout un changement. Je m’endormais à 21h à tous les soirs depuis deux mois…»
Des accolades et poignées de mains
Alcine n’en finissait plus de recevoir des accolades et de serrer des mains hier matin à l’hôtel.
«J’avais promis aux Québécois de rapporter la ceinture de la WBA dans mes valises, et je vais pouvoir tenir ma promesse dans quelques heures, a déclaré Alcine. J’ai encore du mal à croire à ce qui m’arrive. Le statut de champion du monde, ce n’est quand même pas rien.
«Vous le savez tous, j’ai travaillé comme un enragé pour en arriver là. Et ça faisait un an que la WBA me faisait patienter, malgré mon statut d’aspirant obligatoire (numéro un)».
Alcine (29-0-0) et Travis Simms (25-1-0) étaient nez à nez après six rounds samedi soir, à l’aréna Harbour Yard, mais le boxeur lavallois a clairement dominé cinq des six derniers rounds de l’affrontement.
Alcine a été déclaré vainqueur par décision unanime (115-110, 116-110 et 114-111) des juges.
«Lorsque l’arbitre m’a fait perdre un point pour un coup porté après le bris, au sixième round, j’ai dit à Howard Grant que j’allais redoubler d’efforts pour placer Simms dans le trouble», avoue Alcine.
«C’est ce que j’ai fait. Simms, avec sa grande mobilité et son style prudent et défensif, me frustrait par moments… et frustrait les spectateurs (environ 3500). Mais je l’ai forcé à boxer de façon physique dans la deuxième moitié du combat, et il n’aimait vraiment pas ça.
«Le combat a été assez difficile dans l’ensemble, à cause des accrochages, des coups de tête et des coups de coude. Mais, avant l’annonce du verdict, j’étais sûr et certain d’être déclaré vainqueur. Simms, qui ne cogne vraiment pas dur, n’arrivait pas à suivre mon rythme dans la deuxième moitié du combat».
Texte complet : Canoë.ca
Bravo Alcine! de toute l’équipe de Planète Ayiti.