Hollywood
Martin Bédard, résumé de mon opinion !
On vient de vivre aux USA un mouvement qui est mondial. Une sorte de révolte contre l’establishment et les politiciens de formation contrôlés par les hauts financiers. Place maintenant aux gens qui
n’ont aucune expérience ou corruption politique et qui, dans leur vie d’affaires, ont connu les hauts et les bas d’une start-up. Des gens qui ont appris à s’entourer, à écouter et à prendre des décisions rationnelles sans éteindre le feu de leur entreprenariat.
Trump a gagné. Échec aux médias (bcp ceux du Québecc) et aux sondeurs « professionnels » de partout. Ils ont ignoré les motifs profonds de colère des Américains, pour laisser dépasser leur jupon (très souvent) à gauche.
Vous me connaissez? Je suis de ceux qui ne croient pas à
l’impartialité. Mes allégeances politiques sont centre-droit mais tendant plus à droite. Je me serait quand même rangé du côté de madame Clinton si le peuple l’avait élu. D’ailleurs, mon coin (Miami Dade et
Broward) a voté massivement pour Clinton – malgré que la Floride en général est, au final, Trump avec une majorité de 2. Mes employés ont de toute évidence choisi madame Clinton (d’après les propos que nous tenions jusqu’à tard hier soir).
Pouvons-nous nier que;
1-Deux fois plus de personnes (ou presque) que le total de canadiens
existants (tout âge et sexe confondu) d’un océan à l’autre, ont placé
leur vote sur Trump (ou CONTRE Clinton). Y a un message-là. Un message
contre l’establishment mais aussi un message sous-entendu contre toute
forme de sondage possible. Et ça, c’est une leçon aux médias.
2-À mon avis, la théorie du « parlez-en en mal parlez-en en bien » s’est
transposé AUSSI dans la présidentielle américaine;
3-On a beau dire en public ce qu’on voudra, reste que dans l’isoloir
on est seul. Et les gens votent tres souvent CONTRE et non POUR un
candidat ou un parti.
4-Contrairement à la politique canadienne, le président a moins de
pouvoir (décisionnel) ici que le 1er ministre en a au Canada. Donc, le
président a tout avantage à bien vendre ses idées;
5-Dans ma courte vie du monde des affaires (depuis 1999), les hommes
et femmes d’affaire à succès que j’ai rencontré avaient à peu près tous
comme qualité première de savoir bien s’entourer et écouter.
L’enthousiasme contagieux de ces dirigeants face à la présentation de
leur idée au départ fait majoritairement souvent place à un réalisme
et une rationalité qu’on appelle la réalité des faits. Ensuite, il se
passe deux choses: soit que le projet flanche ou encore qu’il est
épuré et passe dans un tamis de manière à en ressortir étoffé et prêt
pour le marché. La majorité des projets présentés ne passent pas, ça
conduit à des débats qui améliorent l’idée ou la relègue aux
oubliettes. Je considère que les visionnaires qui présentent les idées
sont (dans le jargon du sport) des joueurs à caractère offensif, et
ceux qui débattent contre les idées sont des joueurs à caractère
défensif. Ça prend des deux dans une équipe. Mais il est nettement
plus facile d’embaucher des joueurs défensifs que des créateurs
offensifs.
Ce que je remarque ce matin au bureau (à Hollywood), c’est qu’il y a
une unanimité de se ranger derrière le choix du peuple. C’est vraiment
unanime.
TRUMP : le plus important ce n’est pas sa victoire mais NOTRE réaction
Martin C Bédard