Home Miami beach P.Q. Du rire et des larmes Les Beaulac, une belle histoire 1/2

Les Beaulac, une belle histoire 1/2

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On dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire, Lisette et René Beaulac en ont une histoire, une belle ! Ce couple débarqué à Miami Beach fin des années soixante, y vit une retraite sereine, après plusieurs années de labeur et de succès. Souvenons-nous des bars La Canadienne et le Rendez-Vous, et quelques années auparavant, la jovialité de cet ancien hôtelier de Shawinigan en tant que barman au Suez. Toute une époque !

Les Beaulac nous ont accueillis avec chaleur, Luc Boutin et moi –mon mentor floridien- dans leur demeure douillette de Hollywood. Ils avaient sortis quelques photos, beaucoup de souvenirs à ressasser.
Lisons ce que raconte René.

« Quand j’allais en vacances à Miami Beach, je logeais au Suez. Et je répétais au patron, Monsieur Lucas que quand j’aurai vendu mon hôtel, à Shawinigan, j’aimerais ça venir travailler pour lui. Il me répondait : « N’importe quand. »
Mais tu sais comment s’est, je pensais qu’il me faisait une joke, mais j’ai pensé : envoye J’ai sauté dans l’avion et je me suis présenté au Suez.

C’était au mois d’octobre 1968. J’ai appris à Monsieur Lucas que j’avais vendu mon commerce, il a répété : «N’importe quand ! »
« O.K. », j’ai dit. « Je retourne chercher mon auto puis reviens »
« – Et vous avez fait quoi, au Suez, René ?
– Moi, j’ai été barman. J’avais jamais été « bartender » de ma vie, même si j’avais tenu un hôtel avec des bars, puis des salles à manger. Puis je suis entré là, au petit pool bar du Suez, tout près de la page. J’y suis resté pendant sept ans. »

Arrive Lisette
« L’année suivante, raconte René Beaulac, j’ai téléphoné à mon amie Lisette, qui était restée au Canada et lui ai demandé : « Pourquoi ne viens-tu pas en vacances ? » Alors, au mois de mars, elle est venue. C’est là qu’un jour où j’étais sur la plage, Monsieur Lucas s’est informé : « Tu ne trouverais pas quelqu’un pour nous aider dans la salle à manger ? On a beaucoup d’ouvrage. «

Il se trouve que Lisette avait travaillé pour moi dans ma salle à manger. Mais j’ai répliqué qu’elle était en vacances. Mais le patron a fait comme ne pas comprendre et il a envoyé son gérant chercher Lisette. C’est comme ça que pendant ses jours de congé (rires) elle a fait ses débuts sur la plage.
Nous avons passé l’été suivant au Québec, puis sommes revenus tous les deux pour de bon en Floride en octobre 70. »

On s’allume au pool bar
« -Vous avez donc connu les belles années du Suez, René… à ce sympathique petit bar en forme de cercle, près du restaurant et avec vue sur la plage…
– Ah, c’était la place, pour les Canadiens dans ce temps-là. C’était vraiment des jours de joie. À un tel point que quand les touristes canadiens arrivaient, ils ne prenaient pas le temps d’aller s’enregistrer, ils s’amenaient au pool bar avec leurs valises (rires). Ils commençaient à s’allumer avant même d’avoir pris leurs chambres. »

Le CH au Suez
« L’avant-dernière année de mon séjour au Suez, j’ai eu une idée… Suis allé trouver Monsieur Lucas et lui au proposé, comme nous n’avions pas beaucoup de clients au mois de mai, d’y inviter les joueurs du Canadien. « Pas de problèmes, a-t-il répondu : On the house ! »

Nous avons écrit au Club de hockey Canadien et qui est-ce qui nous arrive, Henri Richard, puis ce tout jeune qui ne faisait pas encore le club, comment s’appelait-il encore le fameux gars de Québec… ah, Guy Lafleur. Ils étaient une dizaine.
L’année suivante, nous avons répété l’expérience, ils sont venus une vingtaine.

Mais là, on avait de la misère à placer les joueurs. Parce que le mot s’était passé au Québec, et le motel était plein. La vraie gang pour avoir du plaisir.
Toutefois, moi mon intérêt c’était d’avoir un bar… »

À SUIVRE DANS NOTRE PROCHAIN REPORTAGE….


Lisette et René Beaulac dans leur havre de paix.


Larry Robinson, Henri Richard et Yvan Cournoyer invités du Suez, en compagnie de René Beaulac.