Alcide Sauvé s’est d’abord pointé en Floride lors de l’année 1978, avec pas beaucoup de sous dans ses poches. Il est en revenu pour de bon en l’an 2000 pas plus riche.
Ce restaurateur, producteur et homme à tout faire entre dans le lot de ceux pour lesquels l’État du Soleil porte plus d’oranges dans ses arbres que de billets vers à l’effigie de l’Oncle Sam.
Nous reprenons les aventures d’Alcide alors qu’il se trouve à la boite Le Rendez-Vous.
Nous sommes en 1986, Gino D’Arpino, celui qui détient la licence d’opération offre le poste de gérant à Alcide Sauvé. On se souviendra, si vous avez lu le chapitre précédant, qu’il touchait un dollar par client à la porte.
Le principal intéressé nous déclare que ce poste de gérant… était sans salaire ! Il faut ajouter qu’ils sont quelques-uns dans l’affaire : outre D’Arpino, il y a Marie Galarneau (qui se fait appeler aussi Suzie et bien souvent Suzie Steiner, du nom de l’homme dont elle fut brièvement l’épouse sur papier), et Michel Lasalle, un montréalais.
Les affaires tournent rondement, alors que Paola Noël remplit les salles cinq soirs par semaine.
L’année suivante, Claude Valade, dont Alcide dit garder un très bon souvenir prend la relève avec succès. Elle est bien traitée pécuniairement et, d’autre part, satisfait les foules. Si bien qu’elle récidivera une autre saison.
En ce temps-là, la saison des spectacles commençait quelques semaines avant les Fêtes. Par la suite, elle ne débutera qu’à Noël et, éventuellement, au Jour de l’An.
En 1990, Alcide Sauvé se joint à D’Arpino et Marie Galarneau-Steiner au Château où German Lara fait danser les touristes. Il sera relayé par Marc Paul, Michel Jacques et le regretté Claude Charron. Le groupe opérera la place pendant cinq ans.
Le trio D’Arpino, Galarneau, Sauvé ne connaît pas une bonne expérience avec la concession du restaurant au Day’s Inn de Surfside. Qu’à cela ne tienne, nous les rencontrerons au Golden Nugget pendant deux années, avant de céder la place à Nick D’Arpino, frère de l’autre et ex-amant de Michèle Richard. Nous les rencontrons également au Wakiki, à La Vie en Rose du Desert Inn, où ils renouent avec Johnny Farago.
La chronologie des événements devient floue ici, suffise d’indiquer qu’Alcide Sauvé se joindra aussi à Phil Yates au Dunes. La Poune et Roger Sylvain s’y produisent pendant les Fêtes.
On y entend aussi Michèle Richard et Frank Oliver : les deux attirent l’un après l’autre de belles files à la porte, soir après soir.
La salle de spectacles, en rond avec les 325 spectateurs par étages, est la plus belle jamais vue à Sunny Isles. Sauvé en rêvera longtemps mais ne pourra jamais la diriger de par lui-même.
Plutôt, il aura creusé sa tombe dans l’entreprise du Regis Steak House.
Sentimental probablement, en 1999, Alcide voudra reprendre avec son ami le promoteur de boxe Régis Lévesque, là où ils avaient laissé à Saint-Léonard au début des années 80. Il croit dur comme du fer que la renommée de Lévesque et le passage de quelques boxeurs et sportsmen feront le succès de la boite. Ils ne pourront jamais le vérifier.
Et Lévesque ne connaîtra point les joies de la Dolce Vita en Floride.
Le restaurant va s’ouvrir à l’endroit du réputé Christine’s Lee condamné pour malpropreté. Un grand, très grand ménage s’impose.
Gino D’Arpino décédé, Marie-Paule Galarneau vole de ses propres ailes. Elle est allée à l’école de la dure, son mentor lui ayant appris tous les trucs du métier. La voilà associée à Sauvé, une association qui ne durera guère.
En effet, au bout de quelques semaines, au moment presque du lancement du Regis Steak House, les deux se brouillent. Pour une affaire d’argent. Les deux s’accusent du pire et nous ne chercherons pas à savoir qui l’un de l’autre a tort.
Sauvé n’a d’autre choix que de plier bagages, tandis que Marie continuera sous une raison sociale. Nous la retrouverons dans un autre chapitre.
Quelques mois plus tard, Sauvé s’en tirera mieux avec la location d’une salle de danse à Hollywood. Quand même, au bout de deux ans, on lui fera une fête, il versera quelques larmes et s’en sera terminé des aventures d’Alcide en Floride.
Du rire et des larmes…
Note de l’auteur.- Qui se souviendra des saisons d’Alcide Sauvé en Floride, se souviendra d’un personnage souriant doublé d’un rêveur, d’une personne ayant favorisé l’essor des artistes québécois dans ce coin du soleil. Avec son départ, le décor continuait à changer et pas pour le mieux.
Alcide Sauvé photographié avec l’artiste Jean Denis et la productrice Louise Giasson.
Avec Michèle Richard, l’une des reines de la beach.
Des artistes du CanadaFest de Hollywood rendent visite à Alcide à La Pergola
Alcide Sauvé photographié avec l’artiste Jean Denis et la productrice Louise Giasson.
Avec Michèle Richard, l’une des reines de la beach.
Des artistes du CanadaFest de Hollywood rendent visite à Alcide à La Pergola