Hier à demain

Hier, Collins Ave et aux alentours, c’était écrit : « Nous parlons français ».
Dans la rue, en saison hivernale, nous n’entendions pratiquement que des échanges dans la langue de Molière. Aujourd’hui, le Russe est à l’honneur. Qui aurait prédit cela… ?

En attendant les béliers mécaniques, pour une démolition les motels encore debout, vacillent littéralement. Pénible à voir.

Suite au passage de l’ouragan Wilma, le Ocean Beach Resort se tenait dans une tenue lamentable. Combien de souffle lui restait-il encore ?

Quant à ce qui fut le Hawaian Isle (devenu l’espace d’un instant Varadero 111), si le gazon demeure vert, la bâtisse ne tient plus par elle-même. Condamnée, elle ne servira jamais plus. Que de souvenirs, ici.

Au Sahara, nos trois chameaux semblent monter la garde, face à l’inexorable.

Ce pamphlet nous rappelle les beaux jours d’un petit motel sympathique, le Tangiers. Il y avait de la musique tous les soirs.
Sur un terrain d’une grande étroitesse, à l’emplacement du Tangiers, on a construit une tour à condos, le Meridien. Sa piscine a des allures d’une barboteuse, qu’à cela ne tienne on appelle ça le progrès.

À gauche: une photo très ancienne du motel le plus fréquenté par les Québécois, le Suez.

À droite: le Suez est mort, vive le Trump Royale.