Replaçons-nous au tout début des années 1920. La Première Guerre Mondiale était chose du passé, il était redevenu plus facile de voyager par train ou par bateau. Le tourisme revenait à Miami Beach, les riches et célèbres voulaient leur place sous le soleil
« Millionnaires Row » allait naître des riches industriels qui prenaient résidences secondaires en bordure de la mer, sur une étendue de trois milles : Harvey Firestone, J.C. Penny, Albert Champion, Alfred DuPont, R.J Reynolds, tous des noms à consonances qui nous sont familières.
De nouveaux hôtels se construisaient, chacun avec sa spécificité, son thème. On voulait séduire, ébahir. La concurrence s’avérait féroce. Entre 1921 et 1925, furent innovés :
56 hôtels (4, 000 chambres)
178 maisons d’appartements
858 résidences privées
8 bains-casinos (PHOTO : bain romain extérieur)
3 clubs de golf
4 terrains de polo
3 étoiles
2 églises.
Le malheur
Et puis soudain, en 1926, le malheur frappe. Un ouragan meurtrier entraîne 400 personnes dans la mort, détruisant une large partie des infrastructures de Miami Beach.(PHOTO)
Malheureusement, comme souvent dans ces circonstances tragiques, le malheur des uns fit le bonheur des autres, et le domaine de la construction fit un bond prodigieux.
La pègre
Si, aujourd’hui on tente d’amener les casinos à Miami Beach, il faut se rappeler que les maisons de jeu y ont déjà pris cité. De même que la distribution illégale de l’alcool.
Les choses devinrent plus sérieuses quand, en 1928, Al Capone achète une maison à Palm Island.
On se doute bien que le mafioso n’était pas attiré uniquement par le soleil et les oranges. En effet, le voici bien présent avec son gang. Ils font la loi, sèment la terreur.
Exode des riches
Survient, en 1929, l’effondrement des marchés boursiers, ce que les Américains appellent la Great Depression.
Millionnaires et milliardaires perdent des fortunes, on doit resserrer les bourses : on déserte « Millionnaires Row », ces belles et luxueuses demeurent vont faire place à des hôtels ainsi qu’à des motels.
On ne viendra plus à Miami principalement pour s’y établir en permanence, mais en touristes.
De nouveau les investisseurs construisent des hôtels, l’Art Déco remplace petit à petit le style méditerranéen.
Les années trente s’avéreront quand même bonne pour Miami Beach.
Surviendra la Deuxième Guerre Mondiale.
Bain romain extérieur
Bain romain extérieur