Rien de pareil comme La Poune, cette reine du vaudeville, celle qui a réussi à faire rire trois générations ét qui s’est éteinte à l’aube de ses 90 ans.
En Floride comme à Montréal, Rose Ouellette trouvait un public qui l’aimait, parce qu’elle avait l’air tellement naturel. Quoique le personnage réel ne ressemblait pas toujours à celui représenté sur scène. Mais cela appartient à une autre histoire.
C’est au Dune’s de Sunny Isles que La Poune a donné sa dernière série de représentations. À l’hiver 1991-92.
Roger Sylvain, son faire-valoir succédant à Louis Armel, nous raconte qu’elle ne sortait de son unité de motel que pour monter sur scène. Il la coiffait, la maquillait
et la mettait au lit après la représentation.
Mais pas avant que La Poune ne se soit prêtée aux séances d’autographes. Elle y tenait à cette rencontre avec son public, ses jasettes avec des inconnus et elle les séduisait tous par ses reparties qu’on aurait dites apprises pour la scène mais qui n’avaient rien de plus naturel.
Tant qu’il y avait du monde autour, Rose Ouellette demeurait La Poune.
Ils étaient là pendant les Fêtes, avec Evan Johaness, ce qui nous amène le souvenir des premiers spectacles de Noël de La Poune au Suez. Elle faisant chanter le Minuit chrétien aux spectateurs. Le propriétaire des lieux, Bob Lucas, l’aimait bien, Rose Ouellette. Au point de lui céder ses appartements quand elle s’y produisait.
La Poune aura été la dernière comique, avec Gil Thibault, à se produire dans le Miami des Québécois, soit Sunny Isles.
Nos photos
La Poune et son tout dernier partenaire, Roger Sylvain.
La Poune et son tout dernier partenaire, Roger Sylvain.