La personne la plus influente dans le showbizz à Sunny Isles, fut sans conteste Gino D’Arpino. De 1985 à 1998, cet ancien restaurateur montréalais contrôlait à peu près tout, se promenant d’un motel à l’autre avec ses permis de vente d’alcool, contractant des artistes de renom, opérant parfois près d’une dizaine de commerces du même coup.
Du Hawiian Isle au Caroussel, du Golden Nugget au Best Western, en passant par le Caravan et autres aventures « extra Sunny Isles », cet homme d’action qui n’avait qu’une loi, celle du travail, donnera beaucoup de travail aux artistes québécois comme aux employés de bars et restauration francophones.
Il faut remonter à 1976 pour apercevoir Gino D’Arpino sur la plage…celle d’Hollywood d’abord, alors qu’il ouvre un restaurant dans le style du Da Giovanni montréalais. Marie-Paule Galarneau (retenons bien ce nom) est sa gérante.
L’année suivante, en compagnie de son frère Nick, il opère un motel double, The Wonderful et le Randall, à Hollywood encore. Puis les deux vont plus au sud, ouvrant le Franco Pizza, dans la 163th Street de Miami Beach North (Sunny Isles).
Il faudra toutefois attendre 1985 avant d’assister à l’éclosion de Gino D’Arpino, soit alors qu’il prend charge du restaurant dans le complexe du Hawiian Isle : La Pergola. Lui et Marie (mariée brièvement à un Steiner) ont Jean Denis (Quirion) aux claviers et à la chansonnette.
En 1987, Gino s’installe au Desert Inn avec le resto bar sous l’enseigne de La Vie en Rose puis celle de Montreal B.B.Q. Johnny et Maxime Farago s’y produisent, de même que Pier Béland, César et les Romains…
La maladie terrasse Gino D’Arpino en 1998, il va bientôt décéder. Sa compagne, complice, souffre-douleur et assistante Marie Galarneau dira de lui :
« Il était un homme actif qui ne pouvait rester à ne rien faire… Il aimait les défis et gagner de l’argent… Il ne dormait pas beaucoup et travaillait tous les jours de la semaine… Il s’occupait de sa clientèle, c’était un bon proprio…Il essayait toujours de trouver quelque chose de nouveau… Ensemble, le temps ne nous paraissait pas assez long, tellement nous étions occupés… Je n’ai pas mangé un seul repas chez moi jusqu’à ce qu’il meure… »
Tel un lion en cage, Gino D’Arpino ne pouvait rester une journée, ni même une dizaine d’heures sans partir vers de nouvelles aventures.
Gino D’Arpino et Johnny Farago ont souventes fois fait route ensemble.
Richard Gauthier, la réalisatrice Rollande Morin, Ada et Gino D’Arpino au bar du Desert Inn en 1985.
Gino D’Arpino et Johnny Farago ont souventes fois fait route ensemble.
Richard Gauthier, la réalisatrice Rollande Morin, Ada et Gino D’Arpino au bar du Desert Inn en 1985.
Nick et Gino D’Arpino encadrant Rose Ouellette, en décembre 1985.
Le regretté fantaisiste Gil Tibo et son épouse avec Gino à La Pergola.