Home Le Saviez vous? Clôture du mois du Créole à Montréal et célébration de la journée mondiale du Créole

Clôture du mois du Créole à Montréal et célébration de la journée mondiale du Créole

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27 Octobre:
1883. Mort de Boyer Bazelais.
L’un des chefs de file du parti Libéral Boyer Bazelais, à la tête d’une petite armée, aurait débarqué à Miragoâne avec l’intention de renverser le gouvernement du président Salomon. Sa mort aurait entraîné la capitulation des rebelles.

28 Octobre:
1913. Transfert des cendres du président Leconte au Cap-Haitien.

1966. Consécration épiscopale des Evêques Haitiens.
‘Pour la première fois, depuis la signature du Concordat, des fils sortis des entrailles de notre peuple assument la responsabilité spirituelle des diocèses d’Haiti et deviennent effectivement chefs…’ [Mgr. François W. Ligondé dans son discours après la prestation de serment constitutionnelle le 25 Octobre 1966, cité par François Duvalier dans les Mémoires d’un leader, p. 263]

CLÔTURE DU MOIS DU CRÉOLE À MONTRÉAL ET CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU CRÉOLE

LE DIMANCHE 28 OCTOBRE, DE 13H À 20H
À L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL,
PAVILLON JEAN-BRILLANT,
3200, RUE JEAN -BRILLANT, AMPHITHÉÂTRE B-2325 (2E ÉTAGE).

Sous le thème Vitalité linguistique dans la diaspora créolophone au Québec, le KEPKAA a le plaisir vous inviter à une journée d’études et de célébration du créole qu’il organise en collaboration avec le Département de linguistique et de traduction, de l’Université de Montréal.

Conférenciers invités : le professeur Nathan Ménard, Directeur du Groupe de recherche en linguistique du texte, Département de linguistique et de traduction, Université de Montréal, le docteur Thomas C. Spear, responsable du très populaire site internet Île en île, et professeur à The City University of New York (CUNY). Le créoliste de renom, Monsieur Jean-Claude Martineau (Koralen), sera le modérateur.

Il y aura aussi une exposition de livres, de photos (1) et de peintures avec la participation respective de:
Éditions CIDIHCA, Éditions Université Caraïbe, Éditions Nationales Acoicou, l’artiste photographe Kesler Bienaimé(venant directement d’Haiti), les artistes peintres Frantz Louis, Joseph André, Maudeleine Chataigne, Marie-Rose Bain et Patrick St-Fleurant.

La journée sera clôturée par la soprano Chantal Lavigne, le pianiste David Bontemps, l’écrivain-poète, Jean-Claude Martineau (Koralen), les humoristes, Marie-Claudetete Ciriaque, Jean-Robert Bellarmin, Gason Makoklen et Eddy King.

À peu de frais, vous visiterez l’exposition de la Guadeloupe où vous dégusterez les trésors culinaires des Antilles et assisterez au spectacle orchestré par les tartes aux crevettes, croquettes d’igname à la morue, boudins créoles et colombo de poulet sous la direction de maître ‘Ti-punch’. Un léroz gourmand à ne pas manquer !

La partie culturelle sera animée par Monsieur Yvon Chéry, animateur cultuel.
Contribution 15$, étudiant 10$, enfant moins de 15 ans gratuit.

EXPOSITION DE PHOTOS DU PHOTOGRAPHE / SOCIOLOGUE
KESLER BIEN-AIMÉ VENANT DIRECTEMENT D’HAITI
THÈME : ENVIRONNEMENT URBAIN
TITRE : KAY MADAN KOLO
DIMENSION : 20X24

Objectifs : Cette collection de 60 (soixante) photos poursuit l’objectif suivant :
– Attirer l’attention du grand public, en particulier les travailleurs sociaux, psychologues, sociologues, les personnalités politiques, urbanistes et aménagistes sur la solitude de la ville de Port-au-Prince à travers la dégradation continue du quotidien de ses habitants et habitats.

JUSTIFICATION DE L’INITIATIVE
Port-au-Prince (1749-2006)
Aujourd’hui l’explosion démographique de la ville de Port-au-Prince où vivent plus de 2.5 millions d’habitants retentit dans toutes ses périphéries composées de 159 (cent cinquante neuf) quartiers. La ville devient folle, sa folie habite toutes les dimensions humaines de ses habitants. D’aucuns, indifférents ou inquiets se demandent pourquoi ? Tandis que d’autres, plus sensibles ou non, prennent le grand chemin de la déviance et deviennent pour le plus sûr la chaire de l’exclusion sociale bien entretenue.

Port-au-Prince, (Kay Madan Kolo), le laboratoire expérimental du terrorisme des forts et celui des faibles occasionne toutes formes de crises d’angoisses chez ses habitants: excès en tout, peur , stress, inquiétude, paranoïa, névrose et schizophrénie.

Dans cette série à caractère réaliste, la présentation de la ville se déroule en plein désarroi montrant ses masses de bétons, ses fers forgés et de carton plastiques où se casernent ses habitants. Regards ailleurs, les clichés sont pris dans des conditions techniques et esthétiques qui rendent le photographe complice du sujet traité. Malgré le réalisme du projet, avant de presser sur le déclencheur la discrétion semble être la règle numéro 1 (un). C’est comme si le photographe voulait protéger coûte que coûte à la fois la pudeur des personnages et le jupon de la ville. La démarche esthétique s‘assure de ne pas enlever le voile qui cache l’usure de l’exclusion sociale qui jaillit des regards dénudés et fissurés des exposés.

Si une ville se définit par son relief, sa situation géoéconomique, socioculturelle et politique, elle se définit également par la santé mentale, le regard assuré ou inquiet de ses habitants et le décor offert par ses habitats. L’état lamentable de Port-au-prince, ville ambulante, a des incidences non seulement sur la configuration de sa physionomie, mais également sur l’interaction quotidienne de ses habitants. Beaucoup d’entre eux se cloisonnent derrière des murs de quinze pieds, d’autres continuent à se frotter avec les rats voisins qui habitent les mêmes lieux c’est-à-dire les ravins, les marécages en attendant impuissamment les prochaines pluies pour se faire déloger ou emporter de ces lieux non concevables pour la vie humaine.

Port-au- Prince, Kay Madan Kolo, Ville moderne, ville informelle, ville bak kenkay , ville fritay, ville pèpè, Ville usagée, ville chen janbe, ville des rats et des chats, ville de non retour…

Pendant que ses exclus traînent devant les églises sous les rayons du soleil de midi sonnant, les saints sont barricadés… Plus de moyens de les atteindre, voire parvenir à toucher aux orteils du crucifié faits en béton, en bois, en métal, ou en plastique.

Pendant que des laissés-pour-compte bien vaillants sont dans les rues, dans les corridors, yeux aux aguets bien sûr, en pleins jours et nuits, se transforment en caméléon pour mieux dissimuler leurs prochains coups à la communauté, d’autres matous de leur côté en profitent pour extorquer aux consommateurs leur dernier centime au plus vite. Puis ils se démarquent en caravane vers des quartiers temporairement sûrs où ils se logent dans leurs forts modernes, dominant toute la laideur de Port-au-prince dans sa folie.

Ici, la ville se transforme en couloir interdit où circulent autant d’armes que d’habitants. C’est pratiquement le règne de la méfiance. Les membres de toutes les classes sociales confondues sont atteints du virus de la peur jusqu’au cerveau. Le fourmillement de ses bidonvilles et de ses habitants multipliés par dix, entrave toute démarche sécuritaire et d’assainissement. À Port-au-Prince, à présent, tout se règle sur le trottoir déjà encombré: enlèvement, assassinats, élections, arrestation illégale, jugement, ventes d’inverters, école églises, borlettes, écoles-borlettes, gares routières, règlements de comptes.. Du micro à la macro, les données changent. Cet état de fait dicte aux acteurs sociaux de nouvelles règles de vie qui impliquent de nouvelles pratiques.

La ville dort très tôt . Beaucoup plus tôt qu’une poulette. Aux heures de pointe c’est la course, chacun se précipite à regagner son dortoir en bunker (citadelle), en plastique, ou en carton peu importe. Dépendamment de sa provenance sociale et de ses moyens, la folie de chaque port-au-princien aujourd’hui se mesure à la dimension et hauteur de ses murs de protection, de son éloignement des ghettos, de ses barbelés, au nombre de ses agents de sécurité privés…, d’autres, contenant leur agressivité, se replient chez eux, dans leurs quartiers, c’est pratiquement la fin des lakous : (Breya, Mouzen…) au profit de l’émergence des bases. La paranoïa est totale.

Hey ! Éteignez les bougies,
L’heure des chevaliers de nuit s’approche.
Silence ! Pas de télé, d’ailleurs pas de courant.
Plus de jeux sous les étoiles
plus de visite nocturne
plus de sérénade
plus de messe 4 heures
plus de resto
plus de boite de nuit
plus de camoquin
Plus de clandestin

Le discours politique se simplifie entre la position des chats et celle des rats. Toute analyse non nuancée, risque de se faire étiquetée voire récupérée. La ville est en chute libre. Chacun s’occupe exclusivement de son moi. La solidarité organique ou mécanique devient règle désuète. Chaque port-au-princien n’a que son ombre comme interlocuteur.

Vite! Verrouillez les portes. La ville est éteinte. Ses habitants ont peur. Seulement les fous retenus comme tels dans cette nécropole continuent à affronter sans complexe, en pleine rue leurs ombres jours et nuits.

Port-au-Prince a-t-il besoin de l’aide d’une autre ville pour lui faire une analyse de psy? Non ! Au contraire, la ville toute entière, dans son gémissement à travers ses 159 (cent cinquante neuf quartiers) attend plutôt son achèvement comme un patient qui veut s’affranchir de son état léthargique. Dans cette tragédie humaine il me semble difficile de déterminer de coupables mais bien plutôt des malades.

En support complémentaire, les textes de 12 (douze) écrivains haïtiens : Bonel Auguste, Georges Castra, Lyonel Trouillot, Franketienne, Emmelie Prophète, Jean Avin Francois, Anthony Phelps, Emile Olivier, Willems Edouard, Gary Augustin, Jacques Stephen Alexis et Jean Euphele Milce accompagneront l’exposition. Le Photographe/sociologue sera présent pour expliquer sa démarche.

Lieu : Université de Montréal,
Pavillon Jean-Brillant,
3200, rue Jean-Brillant,
Amphithéâtre B-2325 (2e étage).
Accès par le métro Côte-des-neiges ou Université de Montréal,
Par bus: ligne 51
Tél. 514 907-8554 / 514 962 8640 / 514 802-0546, 514 795-9601

Sous :
Comité International Pour la Promotion du Créole et l’Alphabétisation
Komite Entènasyonal pou Pwomosyon Kreyòl ak Alfabetizasyon (KEPKAA)
Courriel / imel : [email protected]
Visitez notre site / vizite sit nou an: www.moisducreole.com

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