Tatoués à nos frais
Depuis quelques jours, ça gueule en masse dans les chaumières du Québec et pas juste à cause du scandale des commandites. Ca gueule parce que tous les détenus des pénitencers de la belle province peuvent se faire tatouer aux frais des contribuables.
Le pénitencier de Cowansville est doté d’un budget de 700 000$ pour tatouer les ti-gars. Cinq autres établissements auront les mêmes privilèges bientôt. Parait que ces salons de tatouage dernier cri enrayeront les risques de transmissions du VIH et autres maladies infectieuses.
Et-ce qu’on fournit les condoms également? Parce que tout le monde le sait, le VIH s’attrape aussi par les relations sexuelles et Dieu sait que les prisonniers ne se gênent guère et que les taux d’infection sont très élevés. De 10 à 30 fois plus élevés que dans toute la population canadienne.
Mais ça ne s’arrête pas aux maladies. L’argent reçu servira à former des tatoueurs professionnels et à l’achat d’équipement.
D’une durée d’une année, ce projet permettra aux détenus de se faire tatouer au maigre coût de 5$ pour chaque séance d’une durée maximale de deux heures. À titre d’exemple, notons qu’il en coûte environ 100$ de l’heure pour effectuer un tatouage professionnel. Un bargain !
Bien que le tatouage soit illégal en milieu carcéral en raison de ses dangers pour la santé, sa pratique est réelle. Des tatoueuses artisanales sont régulièrement saisies à l’intérieur des murs. Les détenus utilisent pour ce faire des stylos auxquels sont rattachés des moteurs miniatures comme ceux de magnétophones par exemple. La couleur est obtenue à partir d’encre à crayon ou de peinture.
Conscient de son incapacité à éliminer cette pratique, le SCC met à la disposition des détenus de l’eau de javel pour désinfecter. Etes-vous content? Tous nos détenus seront décorés par des pros et pourront se faire tatouer de la tête aux pieds. Essayez de les réinsérer dans le système quand ils sortiront de prison Les futurs employeurs vont adorer l’idée.
Ecoeurés du scandale des commandites? Mais pourquoi, on n’a que ça des scandales. On est tellement riches qu’on ne sait plus quoi faire avec notre argent
Les détenus se tapent sur les cuisses. Ils sont morts de rire et c’est de nous qu’il rient.
Avec raison, on est caves de payer pour tout ça.