La cohabitation pour vivre
Ce n’est pas pour rien que Carmel Sullivan a fondé, il y a trois ans, l’organisme CoAbode.org, visant à aider les mères célibataires de la Floride qui n’ont qu’un petit salaire pour vivre. Or, au prix des loyers, il leur est souvent impossible de se loger convenablement. Tout coûte trop cher, il faut vivre à deux ou trois familles dans le même appartement et partager les dépenses.
Carmel a donc fondé son agence. Pour en faire partie, il faut remplir un formulaire d’inscription et débouser 29.95$. Le formulaire est sévère et rempli de questions très personnelles concernant l’éducation des enfants, la religion, le travail la capacité de payer et la volonté de réussir à vivre en communauté.
C’est munie de ce questionnaire que Carmel s’organise pour bien matcher les familles. L’an dernier, quelque 10 000 mamans ont profité de son expertise.
Le principe est très simble. La cohabitation signifie qu’on ne paie qu’un seul compte d’électricité et de téléphone, qu’on partage les frais du loyer, des gardiennes et de la nourriture.
Et ça marche ! Il faut souvent ajuster, mais en général, les gens sont beaucoup plus heureux. Ils arrivent enfin à joindre les deux bouts sans perdre la tête tous les mois.
Les femmes trouvent l’idée géniale puisque tous les frais sont partagés et que, par le fait même, les enfants ont des amis et apprennent l’ABC de la vie plus intelligemment.
Le même principe existe déjà en Californie où, là aussi, la vie coûte extrêmement cher. Carmel Sullivan souhaiterait une subvention de la ville pour l’aider dans ses recherches, mais hélas, on est très loin de la coupe aux lèvres.
Et avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, ce n’est certes pas demain la veille qu’on va refenir en arrière.
Miami Beach P.Q.
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