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No Spanish No Job

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Le calvaire espagnol
Le troisième millénaire aura bientôt 19 ans et il est bel et bien installé et l’immigration entre à pleine porte et ce sont surtout les Mexicains et les Hispaniques qui s’installent. Et pour y rester. Avec leur langue, leur culture, leur cuisine, leurs coutumes. Et, ils n’ont pas du tout l’intention de se laisser manger la laine sur le dos. Les Américains le constatent un peu plus chaque jour. A Miami, on entend parler l’espagnol partout et les Hispaniques dominent le marché.

Les Américains n’ont plus le choix. Ils se doivent d’apprendre une deuxième langue et cette langue, c’est l’espagnol. Le nouveu leitmotiv: No Spanish, no Job.

Les Canadiens et les Européens composent avec cette réalité depuis longtemps, mais le phénomène est nouveau ici. Les Américains avaient la partie facile, l’anglais étant la langue nationale. Point. Rien d’autre.

Those were the good old days !

Mais le voisin a pris de la place, et le phénomène s’amplifie. Pour trouver une job en Floride, surtout dans la région de Miami, il faut très souvent parler espagnol. No habla spanish, no job !

Ils sont frustrés, et ont l’impression de se faire voler leurs jobs, et leur pays. Ils ont 30, 40 50 et même 60 ans, et retournent sur les bancs d’école pour apprendre l’espagnol, 30 heures par semaine. Ils n’ont plus le choix, c’est une question de survie.

Miami est une porte sur les marchés internationaux, mais elle est devenue la métropole non officielle de l’Amérique du Sud alors que des centaines de sociétés sud-américains sont établies ici.

Si la langue officielle reste l’anglais, l’espagnol prend de plus en plus d’importance. Les possibilités de brasser des grosses affaires sont gigantesques, à condition de parler la même langue. No money, no candies.

Il y a plus de 40 ans, les Américains ouvraient leurs bras à l’immigration cubaine pour affaiblir castro. Ils ont étiré l’élastique au maximum. Aujourd’hui, ça leur pète en pleine face. Ils n’ont pas vu venir le coup. Les voilà submergés par le problème, et incapables de trouver une solution.

Le Floridien moyen a toujours gagné sa vie en travaillant six jours par semaine, mais il n’avait jamais imaginé qu’il devrait, en plus, apprendre l’espagnol un jour pour aller travailler tous les matins à 7$ de l’heure.

Mais la réalité est là. No spanish, no job.

Les temps ont bien changé. La Floride est bilingue: Anglais/espagnol partout. Surtout dans le sud. Ou tu apprends, ou tu crèves.

Pas compliqué à comprendre.

Mais, c’est ce qui fait la richesse d’un peuple et d’un pays, la capacité de parler plusieurs langues. C’est merveilleux. Sans l’espagnol, la vie à Miami devient un véritable calvaire, mais au moins, on a tous appris à dire Une Cerveza por Favor…

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.