Le troisième millénaire est vraiment bien installé, et les Américains de la Floride le réalisent de plus en plus. Ils sont souvent confrontés à une dure réalité: apprendre une langue seconde pour travailler.
Quelle horreur!
Les Canadiens et les Européens composent avec cette réalité depuis longtemps, mais le phénomène est nouveau ici. Les Américains avaient la partie facile, l’anglais étant la langue nationale. Point. Rien d’autre.
Those were the good old days !
Mais le voisin a pris de la place, et le phénomène s’amplifie. Pour trouver une job en Floride, surtout dans la région de Miami, il faut très souvent parler espagnol. No habla spanish, no job !
Ils sont frustrés, et ont l’impression de se faire voler leurs jobs, et leur pays. Ils ont 30, 40 50 et même 60 ans, et retournent sur les bancs d’école pour apprendre l’espagnol, 30 heures par semaine. Ils n’ont plus le choix, c’est une question de survie.
Miami est une porte sur les marchés internationaux, mais elle est devenue la métropole non officielle de l’Amérique du Sud alors que des centaines de sociétés sud-américains sont établies ici.
Si la langue officielle reste l’anglais, l’espagnol prend de plus en plus d’importance. Les possibilités de brasser des grosses affaires sont gigantesques, à condition de parler la même langue. No money, no candies.
Il y a plus de 40 ans, les Américains ouvraient leurs bras à l’immigration cubaine pour affaiblir castro. Ils ont étiré l’élastique au maximum. Aujourd’hui, ça leur pète en pleine face. Ils n’ont pas vu venir le coup. Les voilà submergés par le problème,et incapables de trouver une solution.
C’est l’enfer!
Le Floridien moyen a toujours gagné sa vie en travaillant six jours par semaine, mais il n’avait jamais imaginé qu’il devrait, en plus, apprendre l’espagnol un jour pour aller travailler tous les matins à 7$ de l’heure.
Mais la réalité est là. No hablar spanish, no job.
Les temps ont bien changé. La Floride est bilingue: Anglais/espagnol partout. Surtout dans le sud. Ou tu apprends, ou tu crèves.
Pas compliqué à comprendre.
Mais, c’est ce qui fait la richesse d’un peuple et d’un pays, la capacité de parler plusieurs langues. C’est merveilleux.